Du post-apocalyptique visuel, descriptif, immersif
La première chose qui frappe quand on lance Spores sur son e-reader, c’est sa couverture : elle plonge directement le lecteur dans l’atmosphère post-apocalyptique d’un monde envahi par une végétation étouffante - le cadre de cette nouvelle. Le texte ne dément pas l’importance accordée à l’ambiance. C’est très visuel, descriptif, immersif – rare pour un format court. On s’attache vite au « survivor » Pieter et à sa petite fille Enora. Une fois le contexte installé, l’histoire peut se lancer. Comme dans toute bonne nouvelle, elle réserve son lot de surprises et de révélations, qui sont plutôt bien amenées, jusqu'à un final... suffocant. Il y a toutefois une légère impression de « rapidité » dans la résolution, une trop grande facilité, peut-être, à remettre en cause une situation lourdement établie. Et je reste mitigée sur l’intérêt des toutes dernières lignes – à mon sens, l’histoire n’avait pas besoin d’elles pour nous prendre par l’émotion, et elle y perd un peu de sa subtilité.
A part ce petit bémol – qui est avant tout l’expression d’un goût personnel - je recommande la lecture de cette nouvelle. Et me surprends à souhaiter une adaptation en BD avec un graphisme similaire à celui mis en avant sur la couv' – cela s’y prêterait particulièrement bien !