Je suis déjà venue ici

Bon, honnêtement, au début, je n’étais pas du tout motivée pour lire ce bouquin. Pourquoi ? Déjà, parce que la couverture ne me faisait pas envie (oui, ça m’arrive de m’arrêter à ce genre de détails), mais aussi parce que dès les premières pages, le style d’écriture ne me plaisait pas des masses. C’est sûrement dû à la traduction française, ce que je ne peux vérifier puisque je n’ai pas lu la version originale.

Comme je suis du genre têtue, j’ai quand même continué ma lecture, histoire de dépasser mes a priori et de rentrer une bonne fois pour toute dans le récit. Et là, je me suis tout de suite faite prendre à mon propre jeu : je suis sous le charme. Pas du personnage que l’on suit au début, mais de l’autre moitié du couple, Josh. D’habitude, je m’identifie plutôt aux femmes, souvent celles qui se trouvent derrière le « je ». J’en suis une, donc ça aide. Il y a également autre chose : dans les romances hétérosexuelles, on a tendance à donner plus de profondeur à la femme et, au final, les personnages masculins sont assez fades. Dans ce roman, Josh, au contraire, est très bien développé, avec sa personnalité à part qui ne ressemble pas à du déjà vu. Il n’est pas accro au sexe, n’explose pas de colère toutes les deux pages et ne cherche pas à blesser qui que ce soit. C’est presque un saint, en fait.

Quant à Natsya, elle est un peu plus un cliché, dans le sens où bon nombre de romans de ce type ont la même héroïne : magnifique, torturée, en colère, qui ne veut pas être aimée, esssaye d’éloigner tout le monde, mais finit par avoir tout le contraire -> un aimant, somme toute ! On apprend son histoire petit à petit, de la même manière que l’on voit évoluer la relation amoureuse : c’est lent, et c’est aussi pour ça que c’est aussi beau. Les 60% du livre sont avant tout basé sur une histoire d’amitié, sur deux personnes qui se comprennent et se respectent.

Le passé tragique est très bien amené, les comportements des différents acteurs sont cohérents, compréhensibles. Quelques scènes sont dures à lire, parce que, forcément, on a le coeur presque aussi brisé que celui des personnages. Enfin bon, on ne va pas se mentir, on est là pour éprouver des émotions, alors au fond, ça nous fait du bien.

Bien sûr, on n’échappe pas non plus à quelques fausses notes (très subjectives). Premièrement, le fameux « tu m’appartiens » et sa variante « tu es à moi » que je ne supporte pas. On trouve également de belles phrases sur le rôle d’homme à la maison (c’est plus dur pour le père de Natsya, parce que, vous comprenez, c’est un mâle qui n’a pas pu sauver une femelle). J’en ai marre, aussi, de retrouver toujours le même schéma :

Mais bon, ces défauts paraissent finalement insignifiants face à cette très belle histoire d'amour.