Un prologue comme j'en ai rarement lu, intense, où dès les premiers paragraphes, on retient son souffle, milles questions s'entrechoquent dans notre tête. Et après ...
Je n'aimerais pas être dans la tête de Françoise Vielzeuf. Quelle noirceur, quelle imagination, ou plus exactement elle a distillé dans son roman, les pires scènes des séries et des films policiers que l'on peut voir après 22h sur nos petits écrans. C'est glauque, noir, dérangeant mais elle oblige le lecteur à s'adonner au voyeurisme car on veut connaitre la vérité. On est emporté dans une spirale de l'horreur pour descendre en enfer. On lit le livre d'une seule traite en apnée.
Le croisement de narration est très bien exécuté relançant sans cesse l'intérêt du lecteur. Ainsi tout au long de son récit, Françoise Vielzeuf continue à mettre la pression, la tension reste à son maximum dans toutes les parties du livre. Ces phrases percutantes nous rendent mal à l'aise, spectateur du mal-être de Sarah : va-t-elle pouvoir enfin construire une nouvelle vie sans avoir peur de regarder au dessus de son épaule ?
Nous avons donc un thriller psychologique noir, porté brillamment par trois personnages au final aussi sombres les uns que les autres, la peur et le malaise les caractérisent. Et pour ne pas gâcher notre plaisir, la fin n'est pas expédiée et on a toutes les réponses à nos dernières questions.
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