Quelques semaines en ballon
Immédiatement après leur retour chez eux, Tom, Huck et Jim repartent à l'aventure... bien malgré eux. Les voilà pris dans un dirigeable qui part vers l'Est.
Dans ce court roman directement enchaîné aux Avgentures de Huckleberry Finn, on retrouve d'abord l'humour de Mark Twain. Certaines scènes sont proprement hilarantes (comme l'histoire de la lettre pour le président à Washington).
Il s'agit aussi d'un roman d'aventures. Comme les personnages de Jules Verne (Twain avait-il lu Cinq Semaines en ballon, paru en France 30 ans plus tôt ?), les héros volants arrivent en Afrique, rencontrent d'autres peuples, assistent à des combats et découvrent les merveilles du monde vu d'en haut. Mais ce n'est pas là le plus intéressant à mon goût.
Ce qui m'a le plus intéressé, c'est ce qui se situe entre les aventures. Dans les creux de l'action. Dans les nombreuses digressions. Dans la nacelle de leur dirigeable, les trois personnages parlent. Tom raconte des histoires (vérifiques ou fictives, souvent extraites des Mille et une nuits) et les deux autres contestent. Ce petit manège répétitif permet au roman de prendre de la profondeur. Les trois héros engagent des réflexions véritablement philosophiques (l'air de rien) sur le temps, l'histoire, la religion, etc. De la très bonne littérature.