Le décor : White Forest petite bourgade perdue au fin fond de l'Alaska. Décembre : le froid, la neige, l'hiver qui n'en finit pas mais une nature d'une beauté à couper le souffle. Habituellement il ne s'y passe pas grand-chose, mais là tout à coup c'est devenu le centre d'attraction du pays ! En effet 3 « évènements » extraordinaires s'y produisent simultanément:
Alice Lewis, originaire de San Francisco, débarque dans la ville car sa demi-soeur, Laura Barnes qui n'est autre que l'épouse du fils du maire de la ville, ne donne plus signe de vie depuis un mois. Alice demandera l'aide de la police avant d'être éconduite, puis se tournera vers Nimrod Russell, détective privé et ancien lieutenant à White Forest avant d'avoir été poussé à la démission à la suite d'une sombre affaire.
Cette même Laura Barnes qui est journaliste et qui a disparue alors qu'elle enquêtait sur le naufrage d'un navire survenu en 1920 et dont les membres d'équipage ont été récemment retrouvés pris dans un iceberg à la dérive. Dans ce bateau, devait également s'y trouver une centaine d'orphelin Russe dont il n'y a pourtant aucune trace…
Tracy Bradshaw quant à elle, est lieutenant de police dans cette même ville et elle enquête sur un homicide particulièrement sordide. En effet un notable de la ville, M. Kruger, est retrouvé pendu par les pieds et éventré avec un hakapik, arme utilisée pour la chasse aux phoques par les Inuits.
Aucun lien apparent entre les trois affaires…. Et pourtant !
Voilà, l'histoire est posée. Bien menée, sans effet de style, sans second degré, simplement mais efficacement. Les descriptions sont jolies et font rêver sur le Grand Nord. C'est facile et agréable à lire mais Je regrette néanmoins que la fin soit simplement énoncée sans ambages. Evidemment cela ne rivalise pas en noirceur avec un Giebel, un Chattam ou un Thilliez et il ne restera pas dans les annales (pas dans les miennes en tout cas) je pense, mais ça reste quand même un bon petit polar sans prétentions qui ménage bien son effet. On est à cent lieues de penser au coupable puisqu'il sort du chapeau presque tout à coup et ça reste une vraie surprise pour moi. Je lui attribue donc un 4 étoiles mais tout juste. En effet, pour ce qui me concerne je préfère que l'histoire ait un peu plus de corps et que l'argument soit un peu plus retord, en un mot que ça soit plus « gore ».
Il faut noter que certains points ne sont pas éclaircis dans ce roman et qu'ils restent sans réponse (les cauchemars de Ridley et les blessures de l'enfance de Nimrod par exemple) sans doute pour donner matière aux prochains épisodes !