Oh Appolo, Baby Pop, Casio, ces quelques heures de nuit partagées, vous m'avez plongé au fond du puits aussi surement que l'aiguille dans vos bras maigres. Moi qui n'entends rien de la drogue ni des homos, qui court le soir et mange bio, je vous ai accompagné résolu et ignare. La violence, la haine, la rue sale et poisseuse, la poisse et le destin, le crack, l'héro, les médocs,les michetons, pauvres et remarquables gens...
J'ai aimé votre monde sale interlope, les couleurs de vos nuits, la radicalité de vos défonces.
J'ai aimé votre corps, sa déchéance et sa reprise. Le roulement de vos cuisses rachitiques qui claquent dans la nuit, le tremblement de vos yeux se révulsant.
J'ai aimé votre douceur et votre violence, l’entremêlement sans cesse des deux.
Enfin, j'ai aimé les mots de l'auteur, de la compassion et de l'amour qui ne fuient jamais lorsque les mots s'éteignent.