Il y a un an, Nils a eu un grave accident de moto. Depuis il est dans le coma.
Son ami Jan vient le voir chaque jour et il lui écrit des lettres.
J’avais placé la barre trop haute pour ce roman, j’ai donc été déçue. Je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus fort, de vibrant, me tirant les larmes aux yeux. Cela n’a pas été le cas. Je l’écris toujours, je ne dois pas lire les 4ème couverture. De plus, il a été lu après un véritable coup de coeur. Ne puis-je pas avoir deux coups de coeur d’affilée. Cela n’enlève toutefois rien à la qualité du livre.
Ces lettres sont une forme de thérapie. Il ressent de la culpabilité dans ce qui s’est passé, cet accident qui a plongé son meilleur ami dans le coma. Après la colère envers Nils, elle se retourne contre lui. Il lui faudra quelques jours pour revenir vers son ami, un frère pour lui. Ensuite, il le veillera, essaiera de passer tous les jours pour lui donner les résultats sportifs, les éléments de sa vie actuelle, de ce qui passe pour Nils, mais aussi des souvenirs des jours heureux et des bêtises qu’ils ont pu faire ensemble tous les deux ou avec leurs amis. Leurs échanges lui manquent. Jan ressent très fortement les malaises des uns et des autres. Rita Falk nous propose certaines révélations.
Une hospitalisation d’une telle sorte change tout le monde. Après la douleur, l’espoir arrive pour tous puis au fur des jours qui passent, la résignation prend la place. Certains restent, d’autres s’éloignent car ils voient la réalité, préférant rester sur une image positive de celui ou celle qui est dans le lit d’hôpital, d’autres tentent de retrouver le réconfort ailleurs, des familles se déchirent, des amitiés se brisent. Sans juger qui que ce soit, la vie continue. L’auteur nous le démontre fortement même si le comportement de Jan peut prouver le contraire, à certains moments. Il ne veut pas abandonner. Il a besoin de Nils. En guettant le moindre petit signe de vie de son ami, cela lui permettra, à lui, de faire le bien autour de lui, dans son travail où il s’occupe de personnes ayant des troubles psychiques. Ian n’oublie pas de vivre et heureusement ! Il va voir des matchs, il sort, il fait l’amour… Soeur Barbara l’a pris sous son aile, elle l’accompagne et sera là lorsqu’il faudra qu’il comprenne que cela ne peut pas continuer comme ça. Pourtant, il laissera ces lettres qui serviront, qui seront un témoignage du passé.
Très vite ou jamais, le titre prend vraiment tout son sens. D’un coma, on en sort très vite et il est possible de vivre, avec plus ou moins de séquelles. Jamais, l’espoir n’est plus. L’élément qui m’a le plus ému et qui souvent répété. Son ami a souvent les paupières mi-fermées. Mais Jan n’ose pas capter ce regard fixe qui ne voit plus.