Trois soeurs
Fiche technique
Auteur :
Feiyu BiGenre : RomanDate de publication (Chine) : 2005Langue d'origine : ChinoisTraducteur :
Claude PayenParution France : juin 2007Éditeur :
Éditions Philippe PicquierISBN : 9782877309523, 9782877307543Aussi connu sous le nom de : Yumi, 玉米Résumé : Ce roman truculent ou la tragédie prend souvent les couleurs de la farce est un roman sur le pouvoir, ce démon de la domination des autres qui possède les hommes. Que ce soit dans le village de la Famille Wang, à la vie rythmée par les travaux des champs et bruissant des slogans de la Révolution culturelle, ou dans le Pékin des années quatre-vingt, personne ne se résigne à n'être qu'une vague de l'océan infini du peuple. Si Bi Feiyu se rit souvent de la pitoyable veulerie des hommes, il s'attache avec une attention quasi amoureuse, et une capacité d'identification surprenante, aux figures de trois femmes, trois soeurs qui usent de toutes leurs armes pour modifier le cours de leur destin, dans une Chine qui ne leur appartient pas. Yumi la dignité, Yuxiu la séduction, Yuyang le désir de réussite. Ce sont ces âmes fortes et passionnées, qui tentent avec détermination d'assurer leur pouvoir sur ce monde et sur leur propre corps, que l'auteur a choisi de regarder longtemps, avec une pertinence sensible qui fait sonner juste la corde du coeur.Extrait du livre :Après son retour de couches, Shi Guifang se contenta de donner le sein à Petit Huitième, mais pour le reste, elle l'abandonna entièrement à Yumi, alors qu'en toute logique elle aurait dû être aux petits soins pour lui. Elle avait grossi et était devenue paresseuse et indolente. Elle semblait pleinement satisfaite, comme si elle savourait le sentiment du devoir accompli. Elle restait debout dans l'encadrement de la porte, appuyée au chambranle, une main pleine de graines de tournesol qu'elle décortiquait consciencieusement avec les dents, en tenant toujours une en attente sous son menton entre les trois doigts potelés de son autre main. Un pied par terre, l'autre sur la barre de seuil, son attitude respirait la paresse, sa seule activité consistant à changer de pied lorsqu'elle en éprouvait le besoin. Pou