Le Mullois s'emmêle…

Suite à ma chronique sur son précédent opus "Le Livret rouge", l'auteur, Laurent Nagy m'a contactée pour me proposer son 3e opus.

Il m'a envoyé l'ouvrage ci-après chroniqué "pour un partage (selon ses termes).

Je n'ai pu que rendre compte de ma lecture, en tant que chroniqueuse.

Je n'ai pas apprécié ce roman…

Le roman commence par un prologue où l'auteur nous rappelle le moment, c'est-à-dire la date de l'intrigue, avril 1815, durant la période des Cent-jours, et les personnages. Une introduction appréciée pour un roman historique.

Le commissaire le Mullois se voit confier deux enquêtes en relation avec la sûreté de l'Etat et de l'Empereur.

À Paris, royalistes et républicains comptent précipiter la chute de l'Empereur. Un mystérieux fanatique, le baron de la Sahla, envisage même de l'assassiner…

Tout d'abord, dans la forme, la typographie m'a parue pas assez foncée et cela a gêné ma lecture.

Ensuite des renvois annotés d'étoiles dont les explications n'apparaissent pas en bas de page…

Enfin, des sauts de ligne auraient été les bienvenus entre les différents passages…

Au fond, je n'ai pas apprécié le style, pas assez romancé, pour moi : il ne m'a pas incitée à tourner les pages… Il est trop sec, haché, comme des phrases posées là au fur et à mesure, sans lien, de manière discontinue.

Je ne me suis toujours pas attachée au personnage du commissaire le Mullois, trop taiseux, secret pour moi…

Les enquêtes sont tronquées : par exemple, on commence une course poursuite qui s'arrête sans explications…

Les descriptions de ses missions antérieures reviennent en mémoire à le Mullois, et perturbent la lecture et n'apportent rien.

Des anomalies ont été constatées dans le déroulement de l'histoire : par exemple, Mullois avance difficilement, il boite, et est munie d'une canne, mais il peut effectuer "une marche au pas de charge" !

Des erreurs historiques perdurent : par exemple, page 210, ""il savait que le comte Lanjuinais avait été de toutes les assemblées depuis la Constituante, c'est impossible étant donné la motion votée de non-réélection des membres de l'Assemblée Constituante pour la seconde assemblée, l'Assemblée Législative… Cette erreur très ponctuelle entraine donc la nullité de l'argument qui suit…

Des personnages réels arrivent brusquement, Sophie Trébuchet et disparaissent…

Les différentes enquêtes s'emmêlent et m'ont perdue…

L'auteur m'a avoué qu'il voulait démontrer, dans ces romans, le maintien de certains dirigeants, malgré les régimes qui se suivent.

Ce que j'ai noté, c'est qu'il juge sévèrement la période de la Révolution française en la présentant comme une période d'anarchie et de sang, assertion que je ne peux soutenir, bien sûr !

Même si je félicite les connaissances de l'auteur, sur cette période historique, des Cent-jours, je n'ai pas adhéré ni au personnage principal ni aux enquêtes menées…