Se lancer dans un récit de zombie pur jus en 2011, c'est s'aventurer sur un terrain très balisé, avec énormément de références dans le genre.
Du coup, il semble très difficile de dire que cet ouvrage se démarque d'une quelconque façon par son inventivité scénaristique. Mettre en avant le côté blog me semble une fausse bonne idée, car les chapitres (qui correspondent aux entrées du blog) sont rédigés non pas comme un article de blog mais bel et bien comme un récit de roman. En plus, j'ai eu énormément de mal à croire à l'aspect mise-à-jour de blog tous les jours ou presque au milieu d'un monde post-apocalyptique peuplé de zombies (et autres). Jamais de problème de courant, de réseau, de temps pour rédiger des articles. Je veux bien faire un effort d'imagination, mais là c'est beaucoup.
Le fait que ce livre ait été un blog à l'origine est sans doute une bonne idée. Peut-être qu'il aurait du rester un blog.
Là où j'ai encore du mal, comme souvent avec la littérature dite pour ado, c'est cet étalage de sentiments totalement incongrus dans le contexte. Je ne vais pas dévoiler l'intrigue, mais encore une chose que je n'arrive pas à gober (et pourtant je suis bon public). Et je ne suis pas sûr que les ados non plus.
Je passe sur d'autres énormités scénaristiques (par exemple, Allison dézingue du zombie avec une facilité qui me laisse pantois, mais admettons que ce raccourci sert à gagner du temps et à sortir un peu du côté combat-contre-les-zombies qu'on peut craindre dans ce type de romans), qui émaillent parfois lourdement le récit.
Malgré ces défauts, et un rythme que j'ai trouvé très inégal, surtout lors de la première moitié, le livre se lit bien et n'est pas ennuyeux, c'est déjà un bon début.
Mais ça ne suffit pas à en faire un bon livre, pour ma part il n'en restera rien ou presque, une lecture tout-à-fait dispensable.