La NBA pour les Bisounours.
Enfin un livre en français sur une légende de la NBA, le coach Phil Jackson et ses 11 bagues acquises avec les Bulls puis les Lakers, qui se raconte au travers de la conquête de ses titres, de ses rapports avec Michael Jordan et Kobe Bryant, tout en nous parlant de sa famille et surtout de ses influences philosophiques, qui lui a valu d'être surnommé le "Master Zen".
Oubliez "les secrets du succès" mis en sous-titre, on apprend pas grand chose. Ce n'est pas vraiment une surprise, il n'allait pas divulguer tout son fonctionnement et comment il a su géré les ego des superstars qu'il a côtoyé mais ne presque rien dire, il y a de l'abus quand même, je ne vais pas dire que c'est une arnaque mais pas loin.
C'est écrit sans style, le vocabulaire est aussi limité que dans mes critiques, c'est répétitif et ses envolées pas du tout lyriques, ni poétiques sur ses influences philosophiques ont tendance à encore plus plomber son propos.
Comme j'ai suivi la conquête de ses différents titres, je n'apprends pas grand chose quand il sort du contexte sportif avec les problèmes de Dennis Rodman, de Michael Jordan, des rapports conflictuelles entre le Shaq et Kobe, le dernier entrant aussi en conflit avec lui, etc.... Limite, tu vas sur sa page Wikipédia, ce sera plus rapide et tu en apprendras tout autant, c'est dire le manque d'informations qui anime les 326 pages.
Malgré tout, son approche détonne parmi les autres coachs, avec ses séances vidéos entrecoupés de scènes de films ou le fait de donner des livres à ses joueurs, vu le niveau intellectuel de la plupart d'entre eux, ça sort de l'ordinaire et c'est peut-être ça le problème, le fait que ce qu'il fait soit extraordinaire dans le monde du basket, alors que cela devrait être ordinaire.
Phil Jackson a eu l'intelligence de gérer ses athlètes et surtout des légendes, la plupart suivant ses traces comme Brian Shaw et Derek Fisher, entre autres, preuve de son influence, en laissant de côté celui qui est le vrai génie tactique de son succès, Tex Winter et sa fameuse attaque en triangle, mais surement que l'un sans l'autre, ce succès n'aurait pas été aussi immense.
Cela vise plus ceux qui n'ont pas connu le basket des 90's, voir début du 21ème siècle, les combats physiques entre les Bulls et Pistons, l'arrivée de l'ex bad boy Dennis Rodman aux Bulls, la guerre Shaq/Kobe, ses rapports avec Jerry Krause et le Dr Buss, la venue de Gary Payton et Karl Malone, etc....
C'est politiquement trop correct, il est même capable de dire qu'Adam Morrison était une grande perte pour les Lakers. Il aime tout le monde, c'est le Walt Disney de la NBA, même s'il y a des piques subtils parfois, ça reste lisse et ça ne mérite pas 22€.