Je me suis perdue dans toute cette galerie de personnages, m’obligeant à revenir plusieurs fois en arrière. Je n’aime pas ça. Ils sont peu à avoir trouvé grâce à mes yeux.
L’auteur commence son roman par cette fête de fin de saison au camping et cette jeune fille qui part vers la mer et dont on imagine qu’il va lui arriver quelque chose. Mais après avoir décrit ceux qui vivent dans cet endroit en nous démontrant leur personnalité, qui ils sont, vers quoi ils semblent aller, il faut lire une centaine de pages pour découvrir le cadavre. Mais la situation ne se décante pas plus, sauf à un moment donné où l’hécatombe est bien réelle. Il semblerait que le premier assassinat est juste là pour démontrer les rivalités existant dans les familles, entre amis, la stupidité des uns, la violence des autres. Une violence verbale notamment, mais aussi une violence physique car certains n’hésitent pas à jouer de leurs poings et même à tenter d’être plus que violents envers les femmes, voire les très jeunes filles qui n’acceptent pas certaines avances.
Le prêtre m’a bien fait sourire. Il hésite entre le péché de chair, la boisson et sa vocation envers Dieu. Pour lui, l’un ne va pas sans l’autre. Il semblerait que tout soit dû, à cette fameuse montagne, l’Etna, qui se réveille pour que les passions s’exacerbent. Sauf que, tout est latent. Tout est déjà prêt à exploser. Ce roman démontre les turpitudes des uns et des autres. Mais toutefois, certains personnages relèvent le niveau comme Mariana, qui attire les regards et les commentaires mais profondément érudite, Santino, qui revient dans la patrie de son père et ne sent pas si bien en vacances, les deux jeunes gens, Andrea et Elena. Tout n’est pas mauvais dans ce bas monde, loin s’en faut. Il reste encore des personnes sur lesquelles on peut compter et qui montrent une belle âme. Et les anges ? Ils observent, ils ne font pas grand chose pour aider ceux qui en auraient besoin car il leur arrive des mésaventures. Est-ce que chacun a un ange qui veille sur soi ou qui est là pour nous faire faire des bêtises ?
Si l’auteur a voulu jouer avec la susceptibilité des uns et des autres en usant d’un langage cru, caricatural, il y réussit fortement. Sauf que cela ne m’a pas gêné outre mesure car il décrit de cette façon les gens, leurs défauts qui font très vite monter les tensions, la réalité de gens communs. Il vaut mieux se préoccuper de certaines descriptions qu’il peut faire avec un art maîtrisé. On sent très vite, dès les premières pages, que la montagne joue un rôle dans cette histoire de fin de vacances, de fin de fête.
Ce roman ne me laissera vraiment pas un souvenir impérissable. Au suivant !