Maurice Genevoix est mort depuis longtemps. 1980, c'est loin...
Un grand romancier, un poète, un témoin de la grande guerre de 14/18 a été effacé, sans qu'on le veuille vraiment, peut-être, de nos "tablettes", de nos mémoires de lecteurs.
Le temps passe et pose sur les souvenirs, les écrits, les noms, un voile d'oubli et d'indifférence. Il se trouve que je suis en train de redécouvrir un écrivain que certains ont pu qualifier "d'auteur régionaliste".
Honte à eux !
Maurice Genevoix nous parle peu-être à travers ses écrits de sa belle région de naissance, mais il nous touche d'abord par la qualité de sa plume, un peu ardue par moment, un peu vieillotte pour certains vocables, mais pleine de sensibilité, de poésie, d'humanité.
Un jour est une longue nouvelle, pour beaucoup autobiographique, qui nous amène au questionnement sur soi-même.
Prenons-nous suffisamment le temps de voir ce qui nous entoure, nos proches, famille, amis..?
Apprécions-nous ce que nous voyons chaque matin au réveil ? sommes nous assez sensible à la nature qui rythme notre vie, qui nous guide dans chacun de nos gestes ?
Serions-nous capable pour "un jour", un seul, de ne penser qu'à notre connexion avec ce qui nous entoure et fait de nous ce que nous sommes ?
Serions-nous capable comme notre narrateur de poser une amitié indéfectible sur deux rencontres espacées de presque deux décennies ?
Tout au long d'une lecture que j'ai eu envie de faire durer par pur plaisir, cette petite réflexion m'est venue à l'esprit comme une petite bulle d'air remontant du fond d'un petit lac: quelle leçon ! et d'un modernisme ! les écologistes, les humanistes, les amoureux de la nature, les défenseurs des droits de l'homme ou de l'animal, monsieur et madame Toulemonde, tous, peuvent trouver leur bonheur dans cette narration.
L’amitié, l'amour, la vie, la mort, tout cela se mêle avec bonheur dans les écrits de Monsieur Genevoix.
J'espère avoir réveillé un petit quelque chose chez vous mes amis.
Un jour, vous me direz...