Pas le McBain qui m'a le plus transcendé mais toujours un plaisir de retrouver l'ambiance polar noir de ce très sympathique auteur ainsi que les différents inspecteurs du 87ème district : Brown le black, Hawes la brute, Kling le beau gosse, Meyer Meyer et son drôle de patronyme et le plus emblématique de tous, ce Steve Carella dont je peux m'empêcher de penser qu'il a peut-être inspiré à Guardino son fameux Blacksad. Son flegme, sa virilité tranquille et la complicité intello-sensuelle qu'il entretient avec sa femme Teddy aussi sourde et muette qu'intelligente et belle en font un flic particulièrement réussi et d'ailleurs très souvent entrepris - toujours en vain - par la gent féminine. La scène où Carella, encore au lit un dimanche se retrouve au téléphone avec un de ses indics alors que sa femme le presse pour un câlin matinal est particulièrement amusante. :)
Quant à l'histoire, une affaire de spiritisme et de mari fantôme dans laquelle Carella se retrouve embobiné par une belle brune et sa sœur jumelle nymphomane se laisse suivre avec intérêt jusqu'à la fin.
Bref, un bon McBain pour bronzer en noir et blanc.