Une Adolescence Américaine : Chronique des Années 60 par Nina in the rain
J’avais un peu peur de lire ce texte parce que je trouve Maynard assez inégale, et que je craignais qu’il se rapproche de Et devant moi le monde qui m’avait tellement ennuyée… En même temps, dernièrement, Baby Love m’avait bien plu et puis ma foi, en cette période où je ne termine pas les livres, je m’étais dit qu’un de plus un de moins … Alors je me suis lancée, et j’ai eu du mal. Non pas du mal à rentrer dedans parce que, la bougresse, elle sait écrire et me donner envie de lire la suite, mais du mal à m’intéresser réellement durant la première moitié du livre, probablement parce que les deux préambules sont de trop. Elle s’y montre en donneuse de leçons et ça m’a beaucoup déplu. Par contre, ensuite, on la suit dans une adolescence pas si difficile qu’elle le pense mais qui, surtout, ne peut que faire penser à tous ces films, toutes ces séries, tous ces romans qu’on a lus et qui décrivent l’adolescence américaine à tel point qu’on a l’impression de l’avoir soi-même vécue.
Du coup, on est emballée par cette description de vêtements, de ventes de gâteaux, de « prom », d’options bizarroïdes et d’inscription en fac. Tout simplement parce qu’on a l’impression de reprendre un autre roman, une autre histoire, là où on l’a laissée. On peut regretter un certain manque d’originalité, ou un côté « pauvre petite fille riche » mais enfin tout ce texte (je ne peux pas vraiment dire roman) a un côté primesautier qui m’a assez plu, un côté plan-plan qui fait qu’on se sent à l’aise comme dans une bonne vieille paire de charentaises. Et même si, parfois, c’est agaçant, c’est probablement parce que je n’ai pas encore atteint l’âge de regretter mon adolescence.
Pas la lecture du siècle donc, mais un petit feel-good roman dont il ne faut pas trop attendre pour pouvoir profiter de son côté presque universel.