J'avoue que j'attendais avec une impatience certaine la sortie de ce livre.
Et le fait d'avoir mis plus d'un an à me plonger dans sa lecture n'y changait rien, bien au contraire.
J'étais donc assez excitée au commencement. Il faut dire que j'avais le souvenir bien présent de ma lecture du deuxième tome, Un monde Sans Fin, que j'avais dévoré avec conviction.
C'était mon premier livre de Ken Follett et je me souviens avoir été à fond, à fond parce que c'était diablement efficace. Qui eu cru que la construction d'un pont puisse déchainer les passions?
J'ai lu ensuite les Piliers de la Terre et, contrairement à beaucoup de gens je pense, il m'a beaucoup moins emporté. L’intérêt de la nouveauté s'était estompé.
Je persiste pour Une Colonne de Feu qui n'est pas désagréable mais pas vraiment transcendantal non plus.
Le challenge de renouveler l'intrigue est finalement bien relevé. On retrouve des trames (trop) connues mais le changement de décor est agréable. Au début, j'ai apprécié la multiplication des intrigues et des personnages sans que jamais ils ne se rencontrent. Et puis, au bout d'un moment, j'ai commencé à me lasser car cela finissait par vraiment trainer en longueur, à mesure en fait que les intrigues entre les personnages se réduisaient à peau de chagrin au profit de la "Grande Histoire" que, pour ma part, je connaissais déjà et qui, sans être inintéressante bien sûr, ne suffit pas à rendre un livre palpitant.
Au final, n'aurait-il pas mieux valu rester concentré sur la construction du marché couvert et se maintenir à Kingsbridge plutôt que de partir aux quatre-vents? Cela ne correspondait pas à l'époque choisie et aurait fait beaucoup trop redite d'accord, d'accord mais je jette la pierre parce que je m'avoue de moi à moi que l’intérêt décroit au fur et à mesure de l'avancement du livre. A la fin on veut en finir.
Les schémas au niveau des personnages et des intrigues ont également fini par me lasser. Ken Follett a son style et, même si ce n'est jamais tout à fait la même chose, ce n'est jamais tout à fait différent non plus. Cela fonctionne, pour ce livre là comme pour les autres, mais chaque fois le ressenti de lecture est un peu moins vif.