Etrange roman entre Steampunk et roman homelsien. Le roman se situe dans un Londres typiquement XIXème au sens de rempli de convention sociale à respecter, d'une hiérarchie de classe écrasante.... mais où les barons de l'énergie (le charbon dans cet univers très steampunk donc) contrôlent telle une pègre mafieuse le progrès, les nobles et les politiques. Saupoudré le tout d'un arrière-fond révolutionnaire emprunt de Luddiste et vous aurez l'atmosphère générale. Ah, j'oubliais une touche de magie, harcelée par la police (et nos fameux barons).
Voici pour le contexte.
Notre héroïne quant à elle, n'est autre que la nièce de Sherlock Holmes (célèbre détective également dans cet univers). Au début du roman, elle vit chez une riche famille londonienne très en vue (je ne spoile pas ses origines et son histoire personnelle)... où une domestique est assassinée. Dès lors, notre héroïne, ADN oblige, se lance dans l'enquête. Ne vous attendez cependant pas à une enquête en ligne droite car les conventions sociales pèsent sur notre héroïne qui doit chercher à se marier, jongler avec son rang dans la société en plus d'être une femme dans une société corsetée.
Au total, le choix du personnage et l'univers du roman sont les principaux atouts de ce roman original mais surfant sur des codes bien connus (steampunk, univers homelsien, etc.). Mon problème principal concerne le choix d'un style et d'un rythme voulant coller au plus près de la littérature de l'époque.... par moment on se croirait dans Pride and Prejudice (sans les Zombies ;-)): l'auteur nous fait partager (trop, à mon goût) les affres de notre héroïne (se conformer à la bienséances et aux conventions) ce qui alourdi considérablement la lecture. En même temps, l'effet est très probablement recherché car il s'agit justement de retrouver l'atmosphère de l'époque.... mais alléger un peu ces passages serait bienvenu....
On espère que la suite (le roman constitue cependant une histoire complète) gommera ce défaut de jeunesse.