Qu'est-ce que l'Histoire?
C'est ce à quoi Julian Barnes tente de répondre via son personnage Tony qui, à l'aube de la soixantaine, se retrouve confronté à son passé suite à une petite ligne dans un testament.
A l'adolescence, un de ses amis suggéra que "L'Histoire est cette conviction issue du point où les imperfections de la mémoire croisent les insuffisances de la documentation".
Le moins que l'on puisse dire c'est que ce roman nécessite une lecture active : On y suit le processus mis en œuvre pour collecter des souvenirs et se les remémorer? On s'interroge : Y a t-il vraiment un seul élément déclencheur qui met en branle l'Histoire? Où se situe la part de responsabilité individuelle?
La fin à la David Lynch résume de façon grandiose ce que le texte ne pouvait mieux exprimer. Elle laisse un souvenir assez obsédant...
Un grand roman sur le remord, la rédemption, les illusions.
Le style limpide ponctué de phrases sublimes justifie amplement le Man Booker prize 2011 qui lui a été attribué.