Résumé La mère parfaite d’Aimee Molloy
Elle est prête à accoucher. Elle est séparée de l’homme avec qui elle avait une liaison.
14 mois plus tard, les Mères de mai se retrouvent pour devenir amies, pour échanger, pour passer du temps ensemble.
Avis La mère parfaite d’Aimee Molloy
Que signifie être une mère parfaite ? Est-ce que toutes les mères sont parfaites ? A New-York, elles se sont regroupées toutes ces mères qui ont donné naissance au mois de mai. Elles se rencontrent, échangent. Chaque jour, elles reçoivent par mail le dernier conseil du jour. Conseil vraiment difficile à suivre et surtout qui démontre que malgré tout, avoir un bébé est extrêmement difficile. Certaines ne peuvent pas allaiter comme elles le souhaiteraient, le manque de sommeil est là, elles ne sont pas disponibles pour le conjoint. Tout est fait pour le bébé. Sauf qu’elles décident, un soir, de prendre du bon temps et de sortir dans un bar. Mais voilà, un des bébés, confié à une nounou disparaît. Qui l’a enlevé ? Est-ce la mère, une personne autre ? Elles vont être trois, Colette, Nell et Francie à tenter de percer la vérité, même si cela les entraîne très loin. Elles ne font pas confiance à la police qui, en retour, face à ce harcèlement, les suspecte plus ou moins.
On sait dès le départ qu’une mère est en prison. Mais qui ? Tout le long du roman, le lecteur se pose des questions sur la mère de l’enfant enlevé. De plus, l’auteur fait tout pour que ce soit elle qui soit l’auteur de cet enlèvement. Est-ce vraiment elle ? Comment une naissance peut tout changer dans la vie d’une femme ? Soit, elle y arrive, accepte. Mais très vite, cela peut vite tourner au baby blues ou encore la dépression. Surtout si un élément inattendu se produit. Qui est instable psychologiquement ?
En commençant ce roman, je ne pensais pas tomber sur un tel thriller psychologique et une telle analyse de la société américaine dans toute sa splendeur. Une société qui juge, notamment ces mamans. Car en définitive, les personnages principaux ont toutes quelque chose de leur passé à cacher, quelque chose qui est arrivé lorsqu’elles étaient jeunes. Et l’enlèvement médiatisé va mettre à jour tout ça. De plus, les médias vont s’en donner à coeur joie avec ces révélations et surtout ces jugements, repris par le commun des mortels, concernant ces mères qui ont tenté de prendre du bon temps le temps d’une soirée.
Est-ce que la mère parfaite existe ? Oui, si on se base sur tout ce que l’on peut lire, les conseils donnés. Cela donne encore plus de stress aux jeunes mamans qui tentent de bien faire, qui ne savent pas comment faire avec un nouveau-né. Surtout qu’aux Etats-Unis le congé maternité n’existe pas. L’auteur nous démontre par A plus B que certaines mères sont obnubilées par les conseils donnés, qu’elles culpabilisent. Mais nos héroïnes ne laissent pas leur bébé tout autant en menant leur enquête. Les arcanes du pouvoir sont également représentés, tout comme les stéréotypes familiaux.
Je me suis rendue compte que le rythme était assez enlevé, surtout après avoir fini le livre. Je ne m’attendais pas à un tel dénouement et surtout au fait qu’une mère est traumatisée à vie lorsque son enfant est enlevé.
Ce qui m’a dérangé et l’édition sur liseuse qui ne m’a pas permis d’augmenter la taille de caractères. Autrement, c’est le seul bémol. Je remercie Netgalley et les Editions Les Escales pour cette sélection. Je suis également ravie que Billy ait accepté gracieusement que sa chanson Rebel Yell soit utilisée.