Mon avis : D’abord, je me suis demandé si j’allais finir ou non ce livre, puis j’ai finalement décidé de le terminer, histoire de pouvoir me faire un avis sur la globalité (et aussi, je dois le reconnaître, car il n’était pas très épais). Ensuite, je me suis questionnée quant au fait de le chroniquer ou de le passer sous silence, puisque je n’ai vraiment pas du tout aimé ce thriller. Mais en même temps, je pense qu’il peut être intéressant d’expliquer pourquoi nous n’avons pas aimé un livre, tout étant une affaire de goûts et de couleurs… J’ai donc commencé ma lecture en espérant me retrouver face à un thriller psychologique, teinté de fantastique. Malheureusement, la sauce n’a pas pris… La faute à une héroïne qui m’a tapée sur les nerfs, à une histoire qui m’a donné une impression de remplissage et qui m’a profondément ennuyée (en seulement 126 pages), et à une conjugaison un peu trop approximative…
Commençons par le personnage principal… Zoé est d’une stupidité effarante. En effet, elle se fait enlever par un homme, qui l’enferme dans la cave d’une immense demeure – cave dans l’esprit des ouvrages gothiques – et la laisse là pendant plusieurs jours avant de venir lui rendre visite pour lui apporter de la nourriture… Eh bien figurez-vous qu’elle est « contente » de le voir. Et elle le dit à plusieurs reprises ! Par la suite, elle sera même heureuse comme un enfant le matin de Noël… Alors oui, on pourrait parler de syndrome de Stockholm, mais pas au bout de quelques jours ! Je l’ai trouvée vraiment idiote dans ses réflexions, ravie qu’il lui amène une pile de livres à lire pour tuer le temps… J’avais envie de la secouer et de lui dire : « Hé, tu es retenue prisonnière là, essaie de réagir ! » Au fur et à mesure que l’intrigue avance, nous découvrons qu’elle avait une sœur jumelle, qui a disparu voilà quelques années et dont Zoé est sûre de la mort. Et là, nous partons dans quelque chose de plus ou moins fantastique, où nous apprenons que le bourreau de Zoé obéit aux ordres d’un certain « IL », sans que l’on sache avant longtemps si c’est un être humain, une entité démoniaque, un esprit… En parallèle de cela, lors de rares chapitres, nous suivons un semblant d’enquête de police… Et plus je voyais défiler les pages, plus j’avais l’impression de tourner en rond. L’auteure répète le même schéma, jusqu’à la révélation finale…
Et celle-ci non plus ne m’a pas convaincue, puisque Christine Casuso nous propose une fin, puis une fin alternative au cas où la première n’aurait pas répondu à nos attentes… Et ça, je n’ai pas du tout apprécié. J’ai eu l’impression d’un manque de prise de risque pour l’auteur, essayant ainsi de toucher le plus large public possible, pour ne décevoir personne… De plus, il y a des lacunes dans le style, notamment des problèmes de conjugaison, puisque le passé simple est parfois utilisé à la place de l’imparfait, et inversement. Et c’est sans compter sur les incohérences, comme le fait que Zoé, qui est la principale narratrice de Vengeance d’outre-tombe, révèle à son lecteur le prénom de son geôlier avant même d’en avoir pris connaissance. En bref, je n’ai vraiment pas aimé ce roman, mais c’est un avis somme toute très personnel, et sans doute qu’il plaira à un autre lectorat (Christine Casuso ayant déjà publié plusieurs ouvrages auparavant, je n’en doute pas !). Néanmoins, pour ma part, ça ne l’a vraiment pas fait !
À recommander : Je ne le recommande pas vraiment…
Une citation : « À présent, je pense que, soit ce lieu était hanté, soit que j’étais en train de perdre la raison. Dès que les ténèbres l’envahissaient, ma prison se peuplait d’ombres. J’avais l’impression que ces dernières me tournaient autour pour m’engloutir. Elles se déplaçaient, se faufilaient pour mieux me surprendre. » (9 %)
Ma chronique : https://loasislivresque.com/2016/11/05/vengeance-doutre-tombe-christine-casuso/