mémoires d’un ex-croque-mort
Diplômé des Beaux-Arts, François Durif décide après une expérience mitigée dans le milieu artistique, de passer à autre chose. Il se voit alors poser une drôle de question de la part de la personne...
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le 9 janv. 2022
Diplômé des Beaux-Arts, François Durif décide après une expérience mitigée dans le milieu artistique, de passer à autre chose. Il se voit alors poser une drôle de question de la part de la personne qui s’occupe de son bilan de compétences : « Vous voulez travailler avant ou après la mort ? ». Suite à cela, notre homme se retrouve finalement embauché dans une société de pompes funèbres au nom bien poétique : L’autre rive. Durant trois ans, entre 2005 et 2008, il va découvrir ce drôle métier sous toutes ses coutures.
Au fil des pages, l’auteur évoque les visites qu’il organise de temps en temps au cimetière du Père-Lachaise, tout en se souvenant de ses débuts dans le métier, mais aussi des rencontres qu’il a pu faire durant ces trois années, de cette manière si particulière d’aborder la mort avec ses clients, dans un récit qui prend par moment une dimension quasi-philosophique.
Un livre dans lequel on apprend beaucoup de choses sur la question mortuaire, sur la thanatopraxie notamment, ou sur le marché de la mort et tout ce qu’il représente. François Durif nous confie moult anecdotes sur la profession, sur comment il est devenu assistant mortuaire, comment, un jour, il a du gérer un cercueil que l’on n’arrivait pas à fermer, ou encore cette rencontre avec une vielle dame qui a choisi elle-même son cercueil avant de mourir.
Il s’autorise ici et là quelques digressions, sur le monde de l’art ou sur son quotidien, expliquant comment les réseaux sociaux et internet ont changé la manière dont on peut faire le deuil de nos proches… et surtout, il cite régulièrement des artistes ou intellectuels qui comptent pour lui : Michel Foucault, Francis Ponge, Alain Tanner, Chantal Akerman, Pierre Fédida, Franz Kafka et d’autres encore…
“Vide sanitaire” un mot qui revient comme un leitmotiv tout au long de ce récit très dense et assez singulier dans sa construction, où il s’adresse parfois à des proches, à des chers disparus, comme cet ami mort du sida, pédé, comme lui… et c’est peut-être quand il évoque son homosexualité et sa fréquentation des lieux de drague gay dans le Paris des années 90, au moment où le SIDA fait des ravages, que sa prose devient la plusieurs passionnante, quand il met de côté ses multiples références – parfois un peu écrasantes – avec un style plus direct, plus cru, plus neveux, aux accents presque “céliniens”.
Un premier roman pas banal, autant par sa forme que par son sujet, pour un auteur qui, a plus de 50 ans, fait des premiers remarqués dans la littérature actuelle.
Au fil des pages, l’auteur évoque les visites qu’il organise de temps en temps au cimetière du Père-Lachaise, tout en se souvenant de ses débuts dans le métier, mais aussi des rencontres qu’il a pu faire durant ces trois années, de cette manière si particulière d’aborder la mort avec ses clients, dans un récit qui prend par moment une dimension quasi-philosophique.
Un livre dans lequel on apprend beaucoup de choses sur la question mortuaire, sur la thanatopraxie notamment, ou sur le marché de la mort et tout ce qu’il représente. François Durif nous confie moult anecdotes sur la profession, sur comment il est devenu assistant mortuaire, comment, un jour, il a du gérer un cercueil que l’on n’arrivait pas à fermer, ou encore cette rencontre avec une vielle dame qui a choisi elle-même son cercueil avant de mourir.
Il s’autorise ici et là quelques digressions, sur le monde de l’art ou sur son quotidien, expliquant comment les réseaux sociaux et internet ont changé la manière dont on peut faire le deuil de nos proches… et surtout, il cite régulièrement des artistes ou intellectuels qui comptent pour lui : Michel Foucault, Francis Ponge, Alain Tanner, Chantal Akerman, Pierre Fédida, Franz Kafka et d’autres encore…
“Vide sanitaire” un mot qui revient comme un leitmotiv tout au long de ce récit très dense et assez singulier dans sa construction, où il s’adresse parfois à des proches, à des chers disparus, comme cet ami mort du sida, pédé, comme lui… et c’est peut-être quand il évoque son homosexualité et sa fréquentation des lieux de drague gay dans le Paris des années 90, au moment où le SIDA fait des ravages, que sa prose devient la plusieurs passionnante, quand il met de côté ses multiples références – parfois un peu écrasantes – avec un style plus direct, plus cru, plus neveux, aux accents presque “céliniens”.
Un premier roman pas banal, autant par sa forme que par son sujet, pour un auteur qui, a plus de 50 ans, fait des premiers remarqués dans la littérature actuelle.
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le 9 janv. 2022
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