Voyage à la Martinique
Fiche technique
Auteurs :
Jean-Baptiste Mathieu Thibault de Chanvalon, Monique PouliquenGenres : Récit, VoyageDate de publication (pays d'origine) : 1763Langue d'origine : FrançaisParution France : septembre 2004Éditeur :
KarthalaISBN : 9782845865242Résumé : Le 'Voyage à la Martinique' fut présenté à l'Académie des Sciences en 1761. L'auteur est connu pour le rôle joué en 1763 en qualité d'intendant dans la tentative de colonisation blanche à Kourou, dont l'échec lui valu sept ans de prison et la perte de sa réputation et de ses biens. Né à la Martinique, il fit des études de droit à Bordeaux, puis s'initia aux disciplines scientifiques auprès d'Antoine de Jussieu et de Réaumur. L'auteur séjourna à la Martinique de 1751 à 1756, se consacrant à la fois à la gestion de son habitation et à des recherches approfondies sur l'histoire naturelle. Le 'Voyage' présente la géographie de l'Ile et son agriculture, en proposant des améliorations, selon les principes physiocrates. De longs passages sont consacrés au groupes humains, les Blancs, les Caraïbes et les Noirs esclaves, ces derniers cotoyés journellement sur son habitation. Il donne le déroulement des productions agricoles, au rythme des saisions ; il énumère la flore et la faune qui existaient alors à la Martinique, sur lesquelles il avait accumulé des notes très détaillées. Elles subsistent partiellement dans trois manuscrits conservés au Muséum d'Histoire naturelle, mais les aléas de son existence ne lui permirent pas de les publier ; l'un de ces recueils renferme des dessins soignés, exécutés par Chanvalon, nous en reproduirons quelques-uns. Il étudie aussi l'utilisation du baromètre et de la boussole, et effectue de minutieuses observations météorologiques, auxquelles il consacre de longs développements, abrégés dans la présente édition. Parmi les manuscrits du Muséum, 'Moments perdus, ou Sottisier', inédit, est un recueil de réflexions personnelles, parfois très critiques : impôts, punitions infligées aux esclaves, affranchissements, vie quotidienne sur les habitations, etc. Ces deux ouvrages nous montrent un homme « éclairé », désireux de contribuer au développement de la Martinique, suivant les nouvelles techniques agricoles, mais attaché à l'ordre social et au maintien de l'esclavage, considéré comme indispensable à l'économie coloniale.