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Fiche technique

Auteur :

Martine Carré
Genre : BiographieDate de publication (pays d'origine) : Parution France : novembre 2008

Éditeur :

Presses Universitaires Lyon
ISBN : 9782729708139

Résumé : L'auteur est-il mort ? Cette question hante la critique littéraire depuis que Roland Barthes a proclamé que «la naissance du lecteur» devait «se payer de la mort de l'auteur». W. G. Sebald (1944-2001), «écrivain-professeur», auteur et critique littéraire, né en Allemagne mais «exilé» en Grande-Bretagne, opte au contraire pour une conception pragmatique de la littérature. En lisant et en écrivant, il cherche à agir sur le monde et inaugure ainsi un retour de l'auteur pensé comme retour de l'idéologique dans le fait littéraire. Cette étude, la première du genre sur un auteur qui fut pressenti pour le Nobel, montre comment la prose de Sebald réconcilie l'auteur et le lecteur dans une forme hybride et parfois surprenante.Martine Carré, professeur à l'université Lyon III, est l'auteur d'un ouvrage sur R. M. Rilke (Les Elégies de Duino, éditions Peter Long, 2002), et de nombreux articles sur différents auteurs du XXe siècle.Extrait du livre :Lire les textes de prose fictionnelle de Winfried Georg Maximilian Sebald, c'est faire une expérience de lecture originale. On lit en effet ses ouvrages sans arriver à bien comprendre pourquoi on continue à s'y aventurer. Ceux-ci peuvent paraître mornes, voire austères au premier abord. Ils fourmillent de détails, ce qui peut en rendre la lecture fastidieuse ; on a peine à en saisir immédiatement l'orientation d'ensemble. Ils répondent à des rythmes variés, et lorsque la trame narrative en paraît claire, ce sont souvent les procédés utilisés pour développer les récits qui déroutent à leur tour. Les intrigues ou arguments proposés créent un certain nombre d'attentes que le narrateur des textes s'attache, dirait-on, à décevoir. Il fait avancer son propos au rythme de ses observations, remarques, réflexions, et souvent les centres d'intérêt annoncés se déplacent, dérivent vers d'autres thématiques qui n'entretiennent pas de liens patents avec ce que promettait le début du récit. Cette pratique, qui pourrait lasser, renforce paradoxalemen