Dans ce roman, on retrouve la force de l’écriture de Bruce Holbert, déjà éblouissante dans L’Heure de plomb. Il met en scène les émotions de l’affrontement et de la mise à l’épreuve. Ces personnages s’engagent dans leur amour avec folie, angoisse et violence. Aucune mesure ne les retient. Le chemin parcouru marquera leur corps et leur psychologie. Ici les deux frères sont des êtres insondables, de vrais rocs dont par le passé familial, nous explorons tranquillement les failles. Chaque interstice est repéré. L’histoire d’amour des parents de Smoker et Andre est tout à fait captivante et traumatisante. Sans utiliser le prétexte facile d’expliquer le présent par le passé, l’auteur démontre les vestiges d’une histoire commune qui scelle durablement la fraternité. Les dialogues entre les deux frères interrogent leur rapport au monde et leur statut. Comment être des enfants ? des maris ? des pères ? Ce sont des questions très intimes qui s’installent au fur et à mesure de ce roman emporté par un mouvement de vie captivant. Ce mouvement est renforcé par le montage alterné de la narration...
Pour en savoir plus, lisez ma critique sur mon blog Le Tourneur de pages https://tourneurdepages.wordpress.com/2019/05/06/whiskey/