Tolkien-like

Willow reste pour moi LE film de fantasy de mon enfance. J'ai tellement de fois regardé la VHS que celle-ci a rendue l'âme. Et puis j'ai grandi et je n'en ai gardé que des images nostagiques fugaces.

La novélisation du film m'a paru extrêmement fidèle. Tout au long de la lecture j'ai vu renaître dans mon esprit des pans entiers du long metrage, j'ai réentendu les lignes de dialogue, y compris les formules magiques qui ne sont au fond que des séries de syllabes inintelligibles.
Ainsi, côté fidélité et sérieux, l'ouvrage est une réussite.
Littérairement, le résultat est plus partagé. C'est plutôt bien écrit dans l'ensemble. Enfin tant que l'action n'est pas présente. En effet quand cela se produit les personnages deviennent difficiles à suivre et la confusion règne en maître. L'auteur par contre est très agréable à suivre dans les scènes d'exposition et de description.
Enfin, impossible de ne pas évoquer ce qui ressemble beaucoup à un plagiat à peine maquillé du Seigneur des Anneaux. Les Nelwyn sont des semi-hommes à l'image des Hobbits. Tout ce beau monde évolue dans un road trip et finit par former une "communauté" avec l'ajout progressif de plusieurs Daïkinis (hommes) et d'un duo de lilliputiens, ainsi que d'une magicienne (Fin Raziel dont l'affrontement avec Bavmorda rappelle beaucoup celui de Saroumane et Gandalf). L'objet de la convoitise entre les forces du bien et du mal étant non pas un anneau de pouvoir mais un bébé qui est l'enjeu d'une prophécie.
Le livre est donc une sorte de Seigneur des Anneaux light, accessible comme le Hobbit, le roman.
Ça donne envie de lire une suite tant ce monde semble receler de possibilités. Etonnant que cette production de George Lucas ne soit pas devenue une franchise comme la récente première trilogie Star Wars de l'époque.
Autre époque.