J’ai découvert ce roman en apprenant l’existence prochaine de son adaptation cinématographique en série. Du coup, en attendant de la voir j’avais envie de découvrir l’histoire dont elle était tirée. Par chance, la médiathèque de ma commune l’avait mais il était déjà pris. Alors pratiquement tous les jours, j’allais sur le site pour voir si la personne qu’il l’avait empruntée n’allait pas le rendre plus tôt. Il ou elle ne l’a pas fait et j’ai du donc prendre mon mal en patience. Je vous raconte tout ça pour vous montrer que l’attente était grande; et que parfois, on est vraiment à côté de la plaque.
Avec le recul, je comprends mieux le qualificatif » estival » donné à la série Zoo; et qui déjà m’avait fait craindre le pire. Le livre est du même acabit quoique pour passer l’été j’aurai préféré quelque chose de mieux écrit et de mieux documenté. Bref, vous l’aurez compris ce livre m’a énormément déçu et je pèse mes mots. Difficile de croire qu’il s’agit là du même auteur de l’excellent, Mariés à jamais.
Pourtant, il y avait de l’idée sur le papier mais juste l’idée. Le reste n’est que tâtonnement, tour de magie et débrouillardise. Pour autant, cela avait plutôt bien commencé avec une scène bien effrayante dans un zoo justement. Un gardien, deux lions…la suite je vous laisse l’imaginer. Mais, très vite cela retombe comme un soufflet mal cuit.
De l’exotisme, en veux-tu en voilà avec l’Afrique pour cadre et une très belle femme française éplorée sauvé par le héros qui n’en est pas vraiment un. Mais, qui a autant de chance que John McLane pour se sauver de toutes les situations catastrophiques; le charisme et le classe en moins cela dit. C’est le genre de personnages qu’on rencontre beaucoup trop en ce moment ( ou que moi je rencontre trop ces derniers temps). Je ne sais pas trop comment le qualifier si ce n’est qu’il n’est pas attachant, trop jeune sans doute aussi; et surtout, très énervant. Je n’ai pas l’impression d’avoir devant moi, un scientifique mais une parodie de scientifique.
Tout ne vient pas uniquement du personnage mais du manque de recherche, de documentation inhérent à ce type d’histoires. Dans l’ensemble, il y a très peu d’explications scientifiques sur le « virus » ( il faut attendre plus de 200 pages pour cela); je peux comprendre qu’on veut épargner du vocabulaire barbant pour séduire le plus grand nombre mais quand même. Par exemple, il manquait selon moi une grande scène ( et non, une simple évocation): l’autopsie d’un animal contaminé. Les détails macabres sont présents un peu copié-collé de Stephen King d’ailleurs mais ces derniers font mouches contrairement au grand maitre de l’horreur.
En outre, je n’y connais rien au comportement animal néanmoins en général, cela manquait cruellement de vraisemblance, de crédibilité. Les descriptions animalières donnent peu l’impression d’avoir affaire à des animaux; on aurait plus dit des zombies qu’autre chose. Puis, il y a des détails qui m’ont fait rire. Comme le singe qui pendant
cinq ans a gardé le même bonnet rouge que son maitre lui avait offert.
Lui qui comme les autres avait repris son instinct de chasseur, qui rejetait toute trace de domestication et assujettissement de l’Homme. Aussi, n’aurait-il pas été plus juste de suppose que dans de telles occasions il aurait jeté son bonnet? Bien sûr, on joue un peu sur l’ambivalence (d’ailleurs seul le singe semble lutter)
histoire de sauver la femme et le fils du héros sans pour autant nous donner un ultime confrontation entre les deux anciens amis.
J’en reviens au côté scientifique de la chose. Je n’en suis pas une mais il ne m’a pas fallu 5 ans pour voir d’où venait le problème. Les passages sur les ressentis du singe y sont assurément pour quelque chose mais quand même. De plus, j’avoue et je me répète sans doute encore, que les scientifiques de cette œuvre ne sont pas scientifiques justement. Dans les réunions, ils se mettent facilement d’accord sauf un qui se la joue récalcitrant ( le chiant de service) ne servant qu’à faire mousser le héros. Il leur a fallu 5 ans pour tous se réunir et en deux secondes, ils trouvent un diagnostic plausible et tombent d’accord sur la marche à suivre.
Par ailleurs, il y a les membres du gouvernement ( et la présidente) qui sont très caricaturaux.
Prêts à tuer tous les animaux et quelques innocents au passage parce que la première dame a perdue sa fille. Imaginer Fitz ou Mellie qui feraient ça! Papa Pope interviendrait c’est sûr!
Néanmoins, je crois qu’on atteint le summun avec
le final optimiste et naïf comme pas possible sur la nature humaine. Sur ces Hommes qui ne cessent de détruire tout ce qu’ils touchent depuis la nuit des temps mais qui fort heureusement apprend de ses erreurs…