Critique de La Conjugaison pour tous par MacCAM
livre qui serre a rien car je métrise déja bien la lange de moliaire, je le conseille néant moin a ceu qui on dé probléme pour ét crire.
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le 22 mai 2013
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Publié dans le journal The Adelphi, en août 1931, et sous le nom d'Eric Arthur Blair, A Hanging est un écrit relativement faible et relativement peu connu du britannique. L'intrigue a beau se situer en Birmanie, la misère, la condition de vie des Birmans n'est pas ce qui intéresse l'auteur ici. Un choix incompréhensible ? Je ne pense pas justement.
En effet, je n'arrive pas à m'enlever de la tête que celui qui deviendra Georges Orwell a voulu écrire sur sa candeur, sur sa naïveté d'antan. Le personnage (car c'est bien un personnage que l'on suit) est, en effet, davantage témoin qu'autre chose de l'action, il pourrait être absent du récit que ça ne changerait presque rien à son déroulement. Quoiqu'on pourrait même dire que c'est pire que ça, puisqu'à l'inverse de s'attarder sur la misère ou sur l'injustice, il se met même à rigoler avec son groupe après l'évocation du cas de deux anciens condamnés à mort (j'aime bien cette phrase, « anciens condamnés à mort »).
L'utilisation du pronom « Je » va d'ailleurs dans ce sens tant il est peu employé. Une fois pour évoquer le fait que tout le monde rit, lui y compris, comme déjà évoqué ; une autre pour évoquer le fait d'avoir lâché un chien errant qui s'immobilisera parmi les mauvaises herbes pour regarder l'envahisseur britannique d'un air craintif. À ce moment-là, Georges Orwell est encore Eric Arthur Blair, il s'englobe dans le « Nous » : il n'est pas encore celui qu'il deviendra plus tard… on pourrait presque croire qu'il ne pense même pas. Mais Eric Arthur Blair conserve tout de même le « Je » pour évoquer son rapport au prisonnier, lors du passage où il regarde son dos avant de décrire sa démarche, son corps.
C'est curieux, mais jusqu'à ce moment, je n'avais jamais réalisé ce que signifie détruire un homme en pleine santé et parfaitement conscient.
Peut-être que je surinterprète, mais je suis quasi-certain qu'Orwell a avant tout voulu retranscrire cette étape de sa vie, ce moment où il a enfin pris conscience de ce qu'il faisait, de la personne qu'il deviendrait s'il continuait à faire ce qu'il avait fait jusqu'alors. Peut-être bien que A Hanging décrit ce moment où Eric Arthur Blair a commencé à devenir Georges Orwell, devenir ce qu'il devait être depuis le départ…
En 1946, l'auteur fera débuter Why I Write (Pourquoi j'écris) par ceci :
Très jeune déjà, peut-être vers l'âge de 5 ou 6 ans, je savais que plus tard je devais devenir écrivain. Entre 17 à 24 ans j'ai tenté d'abandonner cette idée, mais en étant bien conscient que j'outrageais ma vraie nature que tôt ou tard je devrais me poser quelque part pour écrire des livres.
Une chose est sûre : A Hanging prend place entre ces 17 et 24 années. Par contre, impossible de savoir à quel période exactement le récit prend place… en fait, il est même impossible de savoir si les événements relatés se sont réellement produits ou non. L'auteur affirmera que tout ceci n'est qu'une histoire, avant de se rétracter à plusieurs reprises, une première fois dans Le Quai de Wigan, une seconde fois dans sa série d'articles « As I Please » pour le journal Tribune.
Bref, comme souvent avec l'auteur, et ça l'est d'autant plus si vous avez lu Dans la dèche à Paris et à Londres, il est difficile de savoir ce qui distingue la réalité de la fiction tant il a toujours apprécié romaniser le réel justement. Quoi qu'il en soit, reste qu'Eric Arthur Blair a écrit sur ce passage-là en particulier, sur cette pendaison, et non sur autre chose… car je ne doute pas une seule seconde qu'il se soit retrouvé face à des événements encore plus graves, encore plus marquants, quand il était en Birmanie (c'est le moment où je dois vous révéler que je n'ai pas encore lu Une histoire birmane, qui sera publié trois ans plus tard)… et pourtant, c'est bien sur cette pendaison, sur cette brève réflexion qu'il a eu en regardant le prisonnier avant de reprendre du service, qu'il a écrit.
Mine de rien, malgré une certaine pauvreté, reste que je ne peux pas m'empêcher de percevoir A Hanging comme une œuvre d'un auteur en construction (si tentait qu'on arrête de l'être un jour) écrivant lui-même sur une période de sa vie qui l'a construit.
Pas fascinant, mais troublant.
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Créée
le 1 mai 2024
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