La trilogie de Silène Edgar a de bons ingrédients pour en faire une agréable dystopie jeunesse, de l'écriture efficace en passant par les personnages attachants. Il y a des facilités et des naïvetés, propre au public visé (que je ne suis pas) donc je ne m'étendrais pas forcément là-dessus.
Néanmoins, vouloir une personnage principale tahitienne (précisément une demi, métisse polynésienne et européenne) n'est pas suffisant et on en a ici un cas d'école. Les rappels au fenua tombent souvent comme un cheveu sur la soupe, sonnent parfois faux, aucune référence culturelle réellement poussée malgré les mots en reo maori qui parsèment les livres (et la différence se fait flagrante avec la culture corse, tant cela sonne sincère et profond). Moana aurait pu être n'importe qui, son identité polynésienne n'est qu'apposée et pas franchement sincère, comme les autres personnages de sa famille. Dommage.