N'ayant absolument aucun attrait pour la vitesse et les bolides, je n'ai jamais été fana de Formule 1 – ni d'aucun sport mécanique, d'ailleurs. Je dois pourtant confesser que j'ai toujours été fasciné par Ayrton Senna. Certaines personnes dégagent un tel charisme, une telle aura, qu'il est impossible de leur être indifférent ; et le pilote brésilien fait indéniablement partie de cette caste. Aussi, je me rappelle parfaitement où j'étais et ce que je faisais en ce funeste 1er mai 1994 à 14h17 précise, tandis que l'icône auriverde trouvait la mort sur le circuit d'Imola, en Italie, au détour d'une courbe qu'il avait déjà franchie sans encombres à de si nombreuses reprises. J'étais en train de regarder le grand prix, chez un oncle maternel, à Soissons ; comme je l'ai dit, je n'ai jamais été fana de Formule de 1 et il est extrêmement rare que je regarde une course, mais je m'ennuyais tellement ce jour là – à 17 ans, les visites familiales sont de véritables supplices – que je me trouvais devant le poste de télévision. Et je dois bien dire que le crash et le décès du pilote brésilien m'ont mis un coup.
Moins une biographie qu'un retour sur cet accident mortel, Bernard Chambaz nous propose une plongée dans la carrière d'Ayrton Senna – de ses débuts en kart à son tragique crash au volant de sa Williams – en faisant le parallèle entre le pilote et Achille, à qui il trouve de nombreux points communs. Il convoque également dans son récit d'autres pilotes morts en course, à qui il fait dire un mot sur leur collègue – chimérique mais spirituel. Il relate également les accidents d'autres pilotes survenus avant celui du brésilien, et ne manque pas de rendre hommage à Roland Ratzenberger, décédé la vieille de Senna, lors des qualifications du grand prix, ce que trop de gens oublient.
Si vous aimez Senna, vous aimerez ce livre.