Un rapide panorama sur la carrière de l'artiste Bergman et de l'homme Ingmar qui se sont régulièrement nourris de leurs paradoxes pour alimenter ses œuvres aussi bien théâtrales que cinématographiques.
De la plus triviale (l'homme était particulièrement vulgaire en privé) à la plus surprenante (l'artiste à littéralement fusionné avec son environnement naturel), en passant par la plus anecdotique (le fisc suédois n'était pas son meilleur allié), des itérations brèves qui permettent d'envisager la "Personna" du mythe dans sa globalité.
On ne s'y attendrait pas naturellement au vu de ses créations, mais le metteur en scène s'envisageait en gai luron "entertainer" car son approche stylistique tendait au spectacle efficace (d'après ses propres mots). Aussi bien admiratif de Shakespeare, Moliere et Strindberg (une de plus ses grandes influences et références) que réceptif au grand barnum hollywoodien (il ne reniait pas des plaisirs simples et directs tels que Spielberg ou Eddie Murphy), il n'aimait rien tant qu'oscillier entre des univers à priori antinomiques.
Pour qui souhaite une porte d'entrée rapide et accessible au monstre sacré, c'est plutôt une bonne formation à sa cinephilie. Pour les plus exigeants, ce sera sans doute trop peu instructif.