Edwige Marion est commissaire. Elle a une petite fille adoptive, Nina, 9 ans, dont les parents sont morts assassinés. Elle est enceinte.

Elle reçoit dans sa boite aux lettres une paire de chaussures d’enfants, correspondant à la disparition, il y a 5 ans, d’une petite fille, Lily Rose. Très vite, Marion pense que l’enquête a été bâclée. Malgré l’avis de son chef, elle va reprendre l’affaire.

Il y a tellement à dire sur ce roman que je ne sais par où commencer. Je vais tenter de ne rien dévoiler et d’être censée dans cette chronique.

Je vais donc commencer par les personnages qui sont divers et nombreux. Chaque personnage est humain avec du coeur mais aussi des faiblesses. Cette quantité ne nuit en aucun cas à la qualité du roman car tous trouvent leur place dans le déroulé de l’histoire. Danielle Thiéry nous les présente au fur et à mesure et grâce à Marion, on sait qui ils sont réellement. Marion est donc commissaire. Elle travaille dans un univers d’homme sur des cas très difficiles, les homicides d’enfants et des actes de pédophilie aggravée. Elle est coriace, insolente, bonne au travail et aimée même si les relations sont très souvent houleuses. Mais Edwige est enceinte et ses plus proches collaborateurs ont deviné qu’il se passait quelque chose. Elle a dû annoncer qu’elle voulait annoncer qu’elle voulait être mutée et qu’elle voulait reprendre l’Affaire Classée. Malgré le directeur, ses deux fidèles compagnons la suivent. Edwige a des relations compliquées avec les hommes, dues à son enfance et l’absence de père. Sa grossesse n’arrange rien car elle sera une mère célibataire. Elle a décidé d’adopter la jeune Nina qui a un frère et une soeur dans un orphelinat. Les relations sont compliquées avec cette enfant, la grand-mère de celle-ci et les services de la DDASS.

Nina, une mignonne petite fille, qui va être au coeur également de cette affaire. Marion l’utilise pour obtenir des renseignements. Je n’ai pas trop aimé ça car cela lui permet d’arriver à ses fins et même si elle prend en compte sa fille, elle peut en pâtir, pas dans son affection, mais auprès des services d’Etat. Marion prend des risques pour arriver à ses fins.

Les deux équipiers de Marion sont fidèles à leur chef. Malgré tout et même s’ils peuvent avoir des problèmes dans leur travail, ils l’aideront à résoudre cette affaire.

Les autres personnages ne sont pas si secondaires que ça. Il y a les parents et le frère de Lily-Rose et là, c’est vraiment une drôle de famille. Il y a également ce médecin qui travaillait au Muséum et cette jeune fille qui était amoureuse de lui.

Les relations entre tous les personnages sont très compliquées. Qui dit la vérité ? Qui ment ? Marion devra le découvrir même si chacun raconte des histoires différentes, tente de manipuler l’autre mais aussi Marion. Cette dernière écoute, se fait une opinion, qui peut être très vite balayée. En plus, lorsque l’attirance sexuelle s’en mêle, c’est assez compliqué.

Marion navigue donc entre les enquêtes en cours, ces souliers reçus sur lesquels elle voudra faire toute la lumière, une envie de se mettre à l’abri pour ses deux enfants et leur offrir une vie digne de ce nom. Personnellement, je pense que cette histoire de mutation n’est qu’un prétexte car une femme aussi talentueuse, non blasée par son métier, risque de réellement s’ennuyer dans de nouvelles fonctions. Et son directeur semble l’avoir très bien compris. Paternaliste auprès de cette jeune femme, il prend la mouche lorsqu’il reçoit cette demande car il doit se sentir trahi de perdre un aussi bon élément dans son équipe.

Danielle Thiéry nous offre une très belle enquête, de très beaux personnages, un cadre (Lyon), du psychologique avec de la violence faite sur les enfants, des personnes internées, emprisonnées ou qui restent libres sans être soignées.. On aime suivre Marion, ses enquêteurs au fil des pages qui se déroulent sans aucun temps mort avec des actes bizarres, des disparitions, des pièces analysées. L’auteur démontre que la vie d’un commissaire n’est pas facile, surtout dans le milieu de la pédophilie, du meurtre d’enfants. Ce commissaire, étant femme et surtout seule, doit mener sa vie de famille avec ses enfants, tenter de les combler mais aussi pouvoir compter sur les uns et les autres lorsqu’elle doit rentrer tard chez elle.

Les chapitres du roman sont assez courts, ils le deviennent de plus en plus sur la fin. Cela donne encore plus de rythme, un sentiment d’urgence à l’histoire pour indiquer que le dénouement est proche. Trop de tensions également pour Marion qui doit affronter la peur pour des êtres chers, des soucis de santé et clore cette enquête.

Je n’ai pas été déçue par la fin.

Je n’aime pas prendre les romans où il y a déjà un personnage récurrent. Ce n’est pas la faute de l’auteur, loin de là. J’aime connaître les enquêtes et la vie de ces personnages avant le roman en cours, car cela me permet de comprendre encore mieux leur psychologie et connaître les faits de leur vie, même si Danielle Thiéry nous en donne quelques indices. Mais pour moi, ce n’est pas suffisant. Donc, comme pour tous les autres romans auxquels j’ai été confrontée avec ce genre de situation, je devrai acheter ceux qui précèdent. Ma PAL va donc augmenter.
Angélita
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le 13 sept. 2014

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