1926, Agatha Christie a 36 ans, son dernier roman «Le meurtre de Roger Ackroyd» connaît un certain succès, mais c’est aussi à cette période que la romancière est confrontée à la mort de sa mère ainsi qu’à l’infidélité de son mari. La douleur étant insupportable, la «Reine du crime» disparaît pendant quelques jours…
Frédérique Deghelt se glisse dans la peau d’une romancière bouleversée par deux chocs familiaux ; avec brio, elle s’empare de ce mystère -dont l’auteure anglaise ne lèvera jamais le secret- dépoussière l’image de la mère de «Hercule Poirot» et «Miss Marple», offrant, le temps d’une bulle protectrice dans un hôtel du Yorkshire, la possibilité à la romancière de laisser l’autre femme en elle s’exprimer, celle brisée par le chagrin, celle dont les plaies semblent être moins à vifs lorsqu’elle chante, danse… Lorsqu’elle est une autre, tout simplement.
Ce roman est une pépite, dans laquelle une femme comme les autres fait face à la perte, la trahison et l’abandon. Un roman captivant qui donne envie de se replonger dans l’œuvre d’Agatha Christie, ainsi que dans celle d’une certaine Marie Westmacott !
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