Encore une fois, le thème majeur de ce roman est l'acceptation de soi. Mais, le fait que les personnages soient moins lisses et aient l'air moins idéalement parfaits que dans le tome de Violette et Loan, rend le message plus profond et percutant.
D'autant plus que si Zoé est hanté par un passé familial et amoureux douloureux, et semble victime de boulimie ou de quelque chose qui s'en rapproche à cause de la piètre opinion qu'elle a d'elle-même, ses différences avec Jason rendent cela encore plus flagrant.
Jason est tout simplement lumineux, positif la plupart du temps et ça fait un bien fou de voir qu'il parvient à faire sourire et à rendre heureuse cette jeune femme brisée.
Il parvient à lui faire comprendre avec une justesse des plus touchantes que la beauté est subjective, que personne n'est parfait, que tout le monde a ses faiblesses et que ça ne doit pas définir ce que nous sommes.
Zoé est une femme forte, une survivante, qui avait simplement besoin qu'une personne lui ouvre les yeux pour comprendre à quel point elle a de la valeur.
Ce roman nous présente une très belle histoire et touche à des sujets encore plus dures et profonds que la simple difficultés d'avoir confiance en soi. Si j'étais ressortie un peu mitigée de la lecture de "Viens on s'aime", il n'en est rien pour celle de "Aime-moi, je te fui".