L'envers du miroir.
Alcatraz est un jeune orphelin de 13 ans. Toute son enfance, il a été trimballé d'une famille d'accueil à une autre. Parce qu'il n'est pas quelqu'un de bien. Et parce qu'il casse tout ce qu'il...
Par
le 31 mai 2015
1 j'aime
Aujourd'hui on parle d'Alcatraz contre les infâmes Bibliothécaires, un petit délire de fantasy comique de Brandon Sanderson et premier tome de la série Alcatraz.
En bref : Alcatraz Smedry est un jeune garçon assez normal, si l'on exclu son nom particulier, et surtout, son Talent. Cet orphelin de treize ans passe d'une famille d'accueil à l'autre car il est incroyablement doué pour briser tout ce qui l'entoure. Des poignées de portes malmenées jusqu'aux incendies d'envergure en passant par une cuisine et même un poulet... il ne fait pas bon de rester dans son entourage.
Un jour, un homme étrange qui prétend être son grand-père le sauve d'un assassin et l'embrigade immédiatement dans une mission capitale. Il s'agit de récupérer l'héritage volé d'Alcatraz, du sable magique légué par ses parents disparus. Aussitôt une équipe étrange de Smedry est assemblée : ils le dernier espoir des Royaumes Libres, en guerre constante contre les infâmes Bibliothécaire et leur conspiration d'envergure mondiale.
Ce livre est une grosse blague. Une excellente blague, cependant, avec une bonne dose de second degré, des références à de nombreux autres univers (comme Harry Potter, Matrix et Indiana Jones), des jeux de mots subtils et d'autres beaucoup moins. Ses points forts sont incontestablement le ton général (totalement barré) et ses personnages (au risque de me répéter : totalement barrés eux aussi). Soyez prévenu, c'est vraiment un livre très particulier à aborder.
L'histoire nous est présentée par Alcatraz lui-même. Enfin une version plus âgée et blasée qui à décidé de faire son auto-biographie pour raconter comment il est passé du stade de gamin ignorant à celui de plus grand héros du monde connu. Sauf qu'en fait il écrit ce livre pour nous convaincre que ce n'est absolument pas le cas et qu'il en a plus qu'assez qu'on le place sur un piédestal. Pour arriver à ses fins, Alcatraz va jouer avec nos nerfs. S'adressant régulièrement au pauvre lecteur, il va mentir, tricher, souligner des points inutiles, parsemer son récit d'énigmes qui n'en sont pas, tout ça pour vous convaincre que c'est un sale type. Un contraste saisissant est fait avec l'ado enthousiaste qui découvre un monde merveilleux du jour au lendemain.
Parlons-en de ce monde d'ailleurs. Grosso modo, tout ce que nous connaissons est contrôlé par les Bibliothécaires. En réécrivant l'histoire sur plusieurs générations et en contrôlant toutes les sources d'informations, ils nous ont fait oublier des pans entiers de vérités dérangeantes. Des continents entiers de rebelles nous sont inconnus. Personne ne croit plus à la magie ni à la suprématie évidente des épées sur des armes primitives comme des bazookas. Même ces crétins de dinosaures parlant passent pour éteints depuis des millions d'années !
Le déclencheur de toute cette aventure, c'est qu'Alcatraz fait partie d'une famille bien particulière, dont chacun de ses membres a un Talent. Aussi, quand le grand-père d'Alcatraz monte une équipe pour infiltrer une dangereuse bibliothèque et y récupérer un artefact rarissime, il sait que le Talent de briser les objets (ou les gens) qui vous menacent peut être une arme bien utile. Lui-même dispose du redoutable Talent d'arriver toujours en retard (ce qui accessoirement est responsable de toute cette aventure). Deux des cousins d'Alcatraz sont là en renfort, avec des Talents certes moins puissant, mais tout aussi efficace : savoir tomber et parler en charabia. Il ne faut pas non plus oublier Bastille, une gamine au caractère bien trempé de l'âge d'Alcatraz qui se balade avec une épée aussi grande qu'elle et la tâche d'empêchez ces cinglés de Smedry de se faire tuer dans une mission suicide.
Cette fine équipe s'est fixée une tâche difficile, et si leurs Talents et leur personnalités prêtent à sourire, en revanche leurs adversaires ne plaisantent pas. Pour preuve, Alcatraz commence notre histoire ligoté sur un autel, attendant d'être sacrifié...
Finalement Alcatraz contre les infâmes Bibliothécaires est un assez petit livre qui se lit très vite. Avec une solide dose d'humour absurde basé sur le rocambolesque des situations (et pas mal d'apartés de l'auteur), il contraste beaucoup avec les autres romans de Brandon Sanderson (qui sont plus des pavés passionnants d'univers de fantasy où le monde cours à sa perte). J'ai trouvé cette série, et plus particulièrement ce premier tome très rafraîchissants. Je le recommande surtout aux lecteurs habitués à lire de la fantasy qui auront un plaisir certain à dévorer cette œuvre qui prend le contre-pied de tellement de clichés du genre !
Toutes mes critiques sont sur http://www.luetapprouve.org/
Créée
le 11 juil. 2017
Critique lue 116 fois
1 j'aime
D'autres avis sur Alcatraz contre les infâmes bibliothécaires - Alcatraz, tome 1
Alcatraz est un jeune orphelin de 13 ans. Toute son enfance, il a été trimballé d'une famille d'accueil à une autre. Parce qu'il n'est pas quelqu'un de bien. Et parce qu'il casse tout ce qu'il...
Par
le 31 mai 2015
1 j'aime
Alcatraz contre les infâmes bibliothécaires constitue le premier tome d'une série de roman pour la jeunesse. Le ton est assez décalé et ironique, Brandon Sanderson jouant avec son lecteur, spoilant...
le 9 févr. 2015
1 j'aime
(...)Dans ce roman, le narrateur Alcatraz Smedry nous parle d'une aventure qui lui est arrivée : celle contre les infâmes bibliothécaires (d'ailleurs, vous saviez que le titre originel de ce roman...
Par
le 27 juin 2011
1 j'aime
Du même critique
Fan absolu de l'Assassin Royal un peu déçu par les autres œuvres de R.Hobb c'est avec le plus grand plaisir que j'ai abordé ce nouveau tome des aventures de FitzChevalerie, le batard assassin revenu...
Par
le 9 nov. 2014
18 j'aime
4
Ayant suivit le jeu depuis l'époque de Starcraft 1, j'attendais avec impatience ce nouveau (et dernier) opus de la saga. Mes attentes étaient élevées et elles ont été satisfaites. Tout d'abord le...
Par
le 11 nov. 2015
10 j'aime
5
Dans ce bref roman (tout juste 200 pages), Sanderson nous introduit (encore) un nouveau système de magie, plongé dans un univers et une culture est-asiatique d'il y a quelques siècles, le tout...
Par
le 16 déc. 2015
8 j'aime