Alan Dean Foster s'occupe à nouveau de la novélisation d'Aliens, ici la version de James Cameron, et l'écrivain vient totalement ajuster le tir par rapport au premier opus. Comprenez par là qu'il nous épargne cette fois-ci des longueurs dans la trame, ce qui avait rendu le premier roman en partie fastidieux à lire jusqu'à l'apparition du facehugger. Ici, on ne perd pas de temps, et même le passage sur Terre passe crème, Ripley faisant le show face aux costards cravates de ses employeurs. Et tout s’accélère logiquement avec l'entrée en lice des Marines survoltés, l'arrivée sur Acheron et les carnages qui s'ensuivent.
On ne s'ennuie pas une seconde, l'auteur restant extrêmement fidèle au film sur ce coup-là, et apportant même une modification bienvenue en supprimant la scène du jeu du couteau avec Bishop, ce qui colle nettement plus au final avec cette volonté du synthétique de ne pas vouloir blesser d'être humain. Autre changement sur lequel on peut émettre un peu plus de réserve reste la relation entre Ripley et la gamine survivante des lieux, tournant rapidement à celle d'une mère et de son enfant au point que la petite finira par la considérer comme telle.
L'ambiance est bien là, les séquences horrifiques et d'actions font extrêmement bien le job, on retrouve bien les caractéristiques de chacun des protagonistes avec des apports intéressants au cas par cas. Mention à cet enfoiré de Burke et son raisonnement psychologique aussi vicieux que calculateur. Les créatures sont fidèles à elle-même et offre des moments bien intenses, l'attaque du nid et le sauvetage improvisé avec le véhicule blindée restant encore l'un des plus gros morceaux de bravoure de l'histoire.
Une vraie adaptation sur laquelle l'auteur n'improvise que peu en comparaison de la précédente, et c'est finalement pas un mal vu que ça évite un alourdissement malvenue de l'ensemble. Un très bon cru.