Si on lit la quatrième de couverture, on se dit que cela va être un livre terriblement dur, vu le sujet principal : la perte d’un proche et en particulier, celui d’un père. Pourtant, l’autrice, Clémentine Mélois, solaire et pleine de poésie, en a écrit une autobiographie et ce, au décès de son papa, Bernard.
Je dois avouer que je ne suis pas certaine que je me serais retournée sur ce livre en librairie. Bien mal m’en aurait pris et c’est cela toute la magie des jurys littéraires (ici, celui du Grand Prix des Lectrices du magazine Elle). Ce livre a été un véritable coup de cœur.
J’ai beaucoup aimé la façon dont l’autrice révèle comment se sont déroulés les derniers moments de son papa avant son décès. C’est à la fois lumineux et tout en pudeur. Lui qui était un artiste sculpteur, doué de beaucoup de fantaisies, n’aurait pas apprécié des funérailles on ne peut plus conventionnelles dans le chagrin. C’est pourquoi les membres de la famille, les amis, les voisins en ont fait une fête et son cercueil, une œuvre d’art à lui seul.
Lectrice de ce livre, j’ai eu l’impression d’être moi-même parmi les intimes de la famille et de partager ces instants pourtant si difficiles. Mais tout cela en mettant à l’honneur cette âme sœur de leur mère, papa de ses trois filles chéries et heureux grand-père.
Que cela fait du bien de se retrouver dans une famille « normale » et dans une énième maisonnée dysfonctionnelle. Le mot d’ordre était tout simplement l’amour. Cela faisait longtemps qu’un récit ne m’avait autant émue et autant bouleversée. Ce sont les larmes aux yeux que j’en ai tourné les dernières pages, laissant cette tribu faire leur deuil de cet homme si fantasque et aimé.
Merci Clémentine Mélois pour ce magnifique hommage que vous offrez à votre papa. Là-haut, il doit être, ô combien comblé de tout votre amour.