Oui, ce n'est pas un sommet de la littérature intellectuelle. Oui, les personnages n'ont aucune profondeur psychologique et les dialogues sont inconsistants.
Mais l'objectif de Dan Brown, c'est de nous distraire. Et là, on est bien obligés d'avouer qu'il réussi son coup. Les méthodes sont connues, mais il sait très bien les utiliser.
Les chapitres sont très courts, ce qui donne un rythme très soutenu (ce qui est également un piège pour le lecteur : allez, encore un chapitre, il ne fait que trois pages... allez, encore un autre...). De nombreuses fausses pistes, une intrigue accrocheuse, du mystère... Il y a tout. Du bon travail d'artisan (à défaut d'être un artiste...).
Mais là où j'apprécie Dan Brown, c'est dans sa manière d'intégrer, de mélanger réalité et fiction. Ainsi, dans ce livre, il prend des éléments réels, authentiques, que tout le monde peut vérifier (les statues du Bernin, par exemple) et leur donne une signification complètement inventée, dans le but de coller à l'intrigue.
L'idée de la promenade dans les rues de Rome, immense course d'orientation dans les artères et sur les places de la capitale, est passionnante.