Deuxième tome de la série Anno Dracula qui en comporte à ce jour quatre, Le Baron rouge sang fait suite à Anno Dracula, le premier volume éponyme de la série de Kim Newman. Si dans ma chronique de ce premier tome (que vous pouvez lire en cliquant ici), j'indiquais que la très agréable surprise qu'avait été cette lecture m'avait incité à parcourir les autres volumes malgré mon aversion première pour les sagas, ce deuxième épisode a freiné net mon enthousiasme ; il n'est pas dit que je lise un jour Dracula cha cha cha, le troisième tome. (Johnny Alucard, le dernier épisode en date, n'ayant pas encore été publié en France, la question ne se pose pas pour celui-ci.)
Comble pour un roman qui parle – entre autre – d'aviation, l'histoire est longue, très longue à décoller ; j'ai traversé les cent premières pages comme une âme en peine, hagard et dans un mouvement inconscient. L'action du livre se situe trente ans après Anno Dracula, en pleine Première Guerre mondiale. Les combats entre les belligérants font rage et les deux camps sont convaincus que la conflagration se gagnera dans les airs. Dracula, à la tête de l'armée allemande suite à sa déchéance du trône d'Angleterre à la fin du premier volume, a donc mis en place une escadrille secrète composée de vampires mutants pouvant voler à loisir. Charles Beauregard a de nouveau été dépêché par le Diogene's Club pour mettre à mal les plans de Dracula.
Si ce roman possède les mêmes qualités que son prédécesseur, à savoir des personnages aux personnalités fouillées, un style agréable et fluide et une histoire magnifiquement documentée s'appuyant sur des faits – et des protagonistes, notamment le fameux Baron rouge – réels, l'histoire en elle-même a eu énormément de mal à me tenir en haleine. Hormis quelques paragraphes que j'ai vraiment pris plaisir à lire, la plupart n'ont pas maintenu mes sens en alerte, et ce malgré le talent indéniable de l'auteur. Mais il manque au récit un je-ne-sais-quoi qui l'aurait rendu passionnant. Très certainement la faute aux créatures mutantes – l'idée ne m'a pas convaincue du tout !
Plutôt déçu, donc ; je reste sur ma faim.