J'ai reçu ce livre grâce à La voie des Indés et Libfly qui proposent de mettre en avant des petits éditeurs et de leur donner davantage de visibilité.
Lorsque j'ai choisi "Anti-glace" de Stephen Baxter c'est parce que la couverture m'a beaucoup plu dès le début, mais aussi parce que je me suis dit : "un petit roman steampunk, là, ça me dit bien !"
Finalement, j'ai eu beaucoup de mal à commencer la lecture.
Le prologue nous entraine en 1855 observer le siège de Sébastopol et la première (et dernière ?) utilisation martiale de l'anti-glace, une matière mystérieuse très froide qui lorsqu’elle se réchauffe entraine d'énormes explosions proches des effets d'une bombe nucléaire.
Puis, dès le premier chapitre nous découvrons la "Nouvelle grande exposition" de 1870, une très belle exposition universelle aux buts plus financiers et politiques qu'économiques. Entre gratin international, machines extravagantes, et intrigues politiques, notre jeune héro : le jeune diplomate Ned Vicars, va se trouver embarqué malgré lui dans une aventure qui le dépasse, et pour cause, elle va l'emmener jusqu'à la lune...
On peut se dire que l'intrigue est vraiment intéressante, complètement steampunk puisqu'elle reprend avec brio les éléments du genre : un scientifique obnubilé par ses inventions, des machines d'une ingéniosité folle, la fin du XIXe siècle avec ses mondanités et une aventure extra-terrestre (au sens littéral).
Seulement, j'ai trouvé que Stephen Baxter donnait trop de place au contexte de son histoire, aux machines et inventions extraordinaires et à leur mécanisme ainsi qu'aux enjeux politiques de l'intrigue, au détriment de ses personnages et parfois de l'intérêt du lecteur.
J'ai presque abandonné le roman lorsqu'au bout de 80 pages nous étions toujours à l'exposition universelle, pas de trace de voyage interstellaire, et pas non plus de grand attachement pour notre personnage principal Ned Vicars qui nous parait bien fade et benêt dans ce contexte qu'il n'arrive pas à appréhender...
Je pense que certains y trouveront vraiment leur compte, mais je suis un peu passée à coté du roman et j'ai peiné devant les descriptions scientifiques qui abondent.
A vous de vous faire votre opinion ! Bonne lecture