Je conseille à tous la lecture de ce bouquin qui présente efficacement les grands axes de l'économie tout en restant très accessible à un grand public. L'édition du livre est belle, de nombreuses illustrations de peintures ou de films égayent notre lecture et après chaque petit chapitre il y a plein d'extraits de textes de différents auteurs.
Le livre porte sur 4 grandes parties : principes de scolastiques économiques, la guerre éco, le nerf de la guerre et le butin.
Je vais maintenant parler du fond du livre après avoir parler de la forme donc je vais résumer les axes de pensées générales du livre.
Bernard Marris commence donc par nous parler des principes scolastiques de l'économie.
On commence par le chapitre critique Science dure, molle ou nulle ?
- L'équilibre de Pareto est l'idée selon laquelle les marchés ( avec un offreur et un demandeur) s'équilibrent naturellement. Des économistes comme Walras ou Pareto déterminent le modèle économique comme de la physique. La grande limite de la thèse de l'équilibre défendue par les écos néo-classiques, c'est qu'elle ignore les ressources de la planète et donc leur épuisement.
- Les économistes néo-classiques déterminent donc un rationalisme éco ( comme si l'homme pensait comme une machine) et n'admettent pas l'imparfait ou l'imprévu. Keynes est le premier à déterminer que l'économie est une science de l'incertitude. Les lois écos( Courbe de Phillip, l'offre et la demande) ne sont jamais exactes à 100%.
- Friedman est un éco néo-classique qui a un esprit anti-scientifique. Pour lui, rien ne sert à comprendre le point de vue scientifique des sciences écos tant que cela fonctionne. Cette affirmation a été très critiqué de toutes parts et la principe limite est qu'on peut trouver du sens à l'économie avec n'importe quoi.
- Enfin, le jargon scientifique ( maths) de l'économie excluent le grand public à tort de ces grandes questions écos. Hayek et Keynes sont d'accord pour affirmer que les économistes mathématiciens sont à coté de la plaque et qu'il faut élargir la vision de l'économie sur d'autres plans sociétal.
Marris présente ensuite quelques points sur le rôle de la politique dans l'économie. Tout d'abord celle-ci a un jugement de valeur sur les choses, elle n'est pas une science neutre. Et cette science n'a pas pour but de satisfaire l'opinion public au contraire des experts TV. Ces experts vont rechercher un rapport de pouvoir sur le peuple. Le pouvoir a un certain outil pour légitimer ses idées : le langage. Les statistiques ou les sondages d'opinions sont préparés par le pouvoir lui-même pour mettre n'importe quel sujet au centre de l’opinion public et pour amener cette dernière à concevoir les choses sous un certain angle.
Il faut également faire attention aux prévisions du futur et voir la nature des organismes qui les font.
L'autre paradoxe du pouvoir est de rechercher l'efficacité à tout prix alors que le marché n'est pas efficace. C'est le serpent qui se mort la queue.