Fiche technique

Auteur :

Sally Price
Genre : Beau livreDate de publication (pays d'origine) : Parution France : avril 2006

Éditeur :

Ecole Nationale supérieure des Beaux-Arts
ISBN : 9782840562191, 9782840562191, 9783593347240

Résumé : Dans ce livre, Sally Price, historienne de l'art et professeur d'anthropologie à l'Université de William & Mary (Virginie), met à plat le statut que revêt l'art dit primitif» aux yeux de la majorité des publics «éclairés» de l'Europe occidentale et des ÿtats-Unis. Son étude magistrale, introduite par une importante préface de Maurice Godelier, s'appuie sur une enquête menée auprès de conservateurs des grands musées, de collectionneurs privés, de marchands d'art et d'ethnologues. Elle prend en compte les travaux de critiques d'art comme William Rubin, Kenneth Clark, Henry Kamer ou encore René Huyghe. Sally Price approfondit le débat sur la notion objet d'art-objet ethnographique en explicitant les mécanismes multiples - des stratégies d'acquisition aux modèles d'interprétation - qui ont permis de mettre en place la déshumanisation de l'Art primitif et de ses créateurs. Au moment où un nouveau grand musée ouvre à Paris, la lecture de ce texte s'impose pour comprendre les enjeux actuels et le regard porté sur ces arts dits «primitifs».Extrait du livre:Extrait :Qu'entend-on par «art primitif» ? Aucun autre terme en anthropologie ou en histoire de l'art ne suscite autant de réticences et de critiques de la part de ceux qui éprouvent le besoin de s'en distancier tout en lui accordant une certaine légitimité. Nous nous trouvons donc devant une pléthore de définitions assorties de nombreuses mises en garde. Ainsi Cottie Arthur Burland, au fait des critiques formulées au cours des années qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale à l'encontre de l'étiquette «primitif», s'y tient néanmoins et déclare que le terme est «confus et inexact, mais si répandu qu'il en est venu à recouvrir une notion universellement reconnue 1». Lors d'une discussion savante, le premier intervenant faisait observer : «Je suppose que nous sommes