Athènes et Jérusalem
Fiche technique
Auteur :
Léon ChestovGenres : Essai, PhilosophieDate de publication (Russie) : 1937Langue d'origine : RusseTraducteur :
Boris de SchloezerParution France : 16 novembre 2011Éditeur :
Le Bruit du tempsISBN : 9782358730358, 9782700733440Résumé : Achevé en avril 1937, un an avant sa mort, Athènes et Jérusalem, le dernier grand livre publié de Chestov, est l’aboutissement de sa réflexion sur l’opposition entre la sagesse philosophique (Athènes) et la révélation religieuse (Jérusalem). Il s'agit ici de mettre à l’épreuve les prétentions à la possession de la vérité qu’émet la philosophie spéculative. La connaissance ne justifie pas l’être, mais au contraire : « L’arbre de science n’étouffe plus l’arbre de vie. » La première partie montre qu’en poursuivant le savoir, les philosophes ont perdu la liberté : Parménide est « enchaîné ». La deuxième, « Le Taureau de Phalaris », composée de chapitres consacrés à Nietzsche, Socrate et Kierkegaard, fait apparaître le lien indestructible entre le savoir tel que le comprend la philosophie et les horreurs de l’existence humaine. La troisième, à travers une étude de l'œuvre d'Étienne Gilson, relate les efforts infructueux de la philosophie médiévale pour concilier la vérité biblique, révélée, avec la vérité « prouvée ». La quatrième partie, intitulée « La seconde dimension de la pensée » et composée d’aphorismes, montre que les vérités de la raison nous contraignent peut-être, mais qu’elles sont loin de nous persuader toujours. Un même effort soulève les quatre parties du livre : rejeter loin de soi les vérités inanimées et indifférentes à tout, qui sont les fruits de l’arbre de la science. Chestov leur oppose une « philosophie religieuse » qui prend sa source dans l’acceptation absurdement paradoxale que pour Dieu, rien n’est impossible : « La philosophie religieuse est la lutte dernière, suprême, pour recouvrer la liberté originelle. » Cette nouvelle édition, réalisée par Ramona Fotiade, présidente de la Société d’études Léon Chestov et professeur à l’université de Glasgow, est suivie du texte qu'Yves Bonnefoy avait écrit pour préfacer la deuxième édition du livre aux éditions Flammarion en 1967. « L'obstination de Chestov » demeure une magnifique incitation à lire le philosophe russe et ce plaidoyer « pour la plus radicale liberté ».