Au commencement d’Ivan Zinberg, présentationUne personne est face à un psychiatre qui est censé le faire parler par rapport aux crimes commis. Mais, malgré le rendez-vous accepté, il ne veut rien dire.Aulnay-sous-Bois, mars 2022, Osman, 16 ans, a arrêté l’école. Il est un des maillons d’un point de deal. Il se fait assassiner en bas de sa cité.Avis Au commencement d’Ivan ZinbergUne masse critique Babelio reçue et je remercie Babelio. J’avais fait le choix d’une dizaine de livres puisque c’était une Masse Critique polars, policiers.Le sujet a avoué son crime mais il refuse de parler au psychiatre qui tient un journal pour tenter de comprendre les agissements de cet homme qui a, tout de même accepté, le rendez-vous. Cette expertise tient en quelques chapitres dans le roman. Mais elle ne révèle rien. Pour moi, elle ne m’a pas permis de savoir qui était interrogé, sauf vraiment à la fin. Et là, cela a été le coup de grâce.Des personnes sont assassinées. Il semblerait qu’elles n’ont aucun lien entre elles. De plus, les enquêtes sont menées par des services de police différents. L’équipe de Delmas est appelée lorsque le cadavre d’une prostituée est retrouvé, suite à un appel anonyme. Ils remonteront les traces de l’appel et pourront interroger une autre prostituée et également un de ses voisins. Au fur et à mesure de l’enquête, ils découvriront que ce meurtre a des connotations racistes. Et quand le lien est établi avec les autres meurtres, cela prendra plus d’ampleur. Les Juifs, les gens du voyage, les trafiquants de drogues, les Musulmans. Un nouveau Merah serait-il en place ? Tout le laisse penser, surtout qu’un scooter semble au centre de tout.Un nouveau chef est arrivé. Il a des échanges avec Delmas et le met en garde contre son management qui est jugé trop laxiste. Les pressions se font au plus haut niveau et retombent sur tout le monde. De plus, il ne faut pas que la presse s’empare de cette affaire car l’histoire se situe entre les deux tours de la Présidentielle. Le but va donc être d’arrêter cet homme avant qu’il ne fasse plus de dégâts. Il laisse au fur et à mesure des indices. Heureusement que face à cette menace, toutes les forces de l’ordre sont sur le qui-vive surtout lorsque le Président de la République est en déplacement.L’auteur s’inspire de divers faits pour son roman qui se sont déroulés. L’affaire Merah mais avec une escalade de la violence envers la population. C’est une critique également acerbe du monde politique, de la souffrance de la population, de ce qui peut advenir, de ceux qui ont encore une véritable haine envers les autres, une véritable admiration envers Hitler ou tous ceux qui ont commis des actes terroristes. C’est également le rappel de policiers qui se sont radicalisés.La police souffre. Beaucoup de policiers doivent faire face à des burn-out, des tentatives de suicides qui entraînent des souffrances incommensurables, pour ceux qui les vivent, le policier lui-même, sa famille et ses collègues. Certains souffrent également mais tentent de ne pas le montrer mais ils peuvent être très vite basculer.Les personnages du roman ont été très bien étudiés. Ils ont tous leurs failles mais leur but, notamment les policiers, est de bien faire leur travail, malgré les pressions quelles qu’elles soient. J’ai été surprise de ce dénouement auquel je ne m’attendais pas du tout qui est vraiment très dur à appréhender, à lire et surtout à comprendre, même au nom d’une idéologie. Personne ne peut savoir ce qui se passe dans la tête des gens, malgré leurs comportements censés être normaux. L’auteur a brouillé habilement les pistes. Je suis satisfaite de cette lecture mais sans coup de coeur.