Comme déjà dit, ça se laisse lire

Pour mes statistiques personnelles, voici un livre que l'on m'a offert en 2013 et que je lis donc 12 ans après. Conclusion : quand vous m'offrez un livre ne soyez pas trop pressés.

Je n'ai pas du tout accroché à cette lecture et elle m'a beaucoup pesée. C'est dommage parce que l'idée de départ est vraiment intéressante mais la narration à la première personne casse un peu la dynamique. En effet, la narratrice raconte avec froideur et semble dénuée de la moindre émotion (ce qui n'est pas sans ironie compte-tenu des derniers chapitres) et elle ennuie le lecteur. J'ai lu que la traduction française en était responsable, ce que je crois sans problème. Il y a des tics de langage tout du long en guise de transitions entre les scènes qui alourdissent énormément le style. La narration manque de fluidité et ça m'a fait le même effet que d'écouter parler quelqu'un qui a une patate chaude dans la bouche. Maintenant le caractère de la narratrice a également eu un impact important sur mon ressenti : parfois j'ai essayé d'imaginer que je l'écoutais parler dans un café, et à chaque fois j'ai eu envie de la secouer et de lui hurler d'arrêter de prendre tant de recul sur tout. D'ailleurs à deux passages on sent l'émotion la prendre et c'est là où je me suis sentie le plus investie dans le roman (mais ça ne dure pas, hélas). J'ai détesté les relations entre les personnages, encore une fois on a envie de secouer Kathy, qui est au final la plus inexpressive des trois (j'ai pas aimé Ruth mais au moins elle avait une personnalité). Presque, suivre la vie de Kathy en devient presque douloureux et je suis frustrée de cette lecture où rien ne semble jamais se passer.