« Autoportrait de l’auteur en coureur de fond » ne m’a pas passionné outre mesure...
Sur la forme le style de Murakami m’est apparu assez froid et fade.
Sur le fond, l’auteur ne se montre pas pour moi comme quelqu’un de très attachant mais plutôt comme un être solitaire, obsessionnel, maniaque, très centré sur lui même et ses performances, ayant du mal à accepter le vieillissement inéluctable de son corps.
Pour avoir connu des marathoniens et des triathloniens, je pense que ces caractéristiques se retrouvent souvent chez les pratiquants des sports d’endurance.
Pour autant je crois aux vertus de la course d’endurance, à la pureté de la pratique de cet acte inné chez l’être humain, au lent processus qui forge l’esprit lorsque le joggeur parvient à surmonter toutes les conditions hostiles (fatigue croissante, climat pénible ) qui le poussent à renoncer.
Se retrouver en tête à tête avec soi-même et courir 10, 15, 20 km ou plus qu’il pleuve, vente, neige ou fasse un soleil de plombs a toujours été pour moi une expérience intime très formatrice et enrichissante.
Dommage que Murakami ait racontée cette expérience de manière trop rationnelle et sportive à mon goût sans en décrire l’aspect quasi mystique proche pour moi du chemin de croix menant à l’absolution de ses propres péchés.
Critiquecompletesurmonblog