Nicolas Vanier nous livre le récit de son Odyssée de l’Océan Pacifique au Lac Baïkal, durant laquelle il traversa la Russie, la Chine et la Mongolie et rencontra différents peuples, nomades ou sédentaires.
Dès le départ, il s’évertue à nous expliquer le fonctionnement d’un traîneau, la façon dont il communique avec ses chiens et les différents états de la neige et de la glace. C’est une bonne chose car l’on pourrait vite être largués par le jargon ou les subtilités du mushing. Et puis cela nous apprend aussi quelque chose.
Le reste du livre suivra le cours du périple du musher. Si l’on est accroché au début parce qu’un tel récit est peu fréquent (on a en effet peu l’occasion de croiser un musher même en habitant comme moi à côté de la montagne), le fait est que l’on tourne vite en rond. Les journées de Nicolas Vanier se ressemblent beaucoup : il se lève tôt, prépare les chiens à la journée, les guide et arrive à destination. Entre temps, il se sera peut-être passé une ou deux choses un peu insolites mais guère plus.
L’avantage, c’est que Vanier ne feint pas : lorsqu’il vibre, il nous fait vibrer, lorsqu’il galère, il nous fait galérer. On comprend vite que tout n’a pas été rose durant cette aventure.
La contrepartie, c’est que si rien ne se passe, on va devoir tourner les pages en espérant que quelque chose arrive ou qu’il nous livre une pensée qui nous fera réfléchir.
Là où le livre est intéressant, c’est lorsqu’il livre justement une réflexion du musher qui lui vient sur son traîneau alors qu’il traverse ces étendues gelées comme celles sur sa place dans le monde ou sur le réchauffement climatique. Il est aussi intéressant quand il nous instruit sur la discipline ou qu’il nous dévoile les coulisses des expéditions.
Pour le reste, le livre risque d’être un peu ennuyeux.