Fiche technique

Titre original : Kolumbowie: rocznik 20

Auteur :

Roman Bratny
Genre : RomanDate de publication (Pologne) : 1957Langue d'origine : Polonais

Traducteur :

Léon Oustry
Parution France : 5 avril 1969

Éditeur :

Gallimard

Résumé : Dans la nuit de l’Occupation des visages se tendent vers la lumière de l’espoir. La volonté de lutter unit les plus courageux dans la Résistance. Dans le petit groupe dirigé par Zygmunt, les uns se couvrent de gloire : Olek passant vingt-quatre heures perché sur un arbre entre les barbelés pour photographier les rampes de V 1. D’autres meurent humblement dans un héroïque silence : Basia, amoureuse de Colomb et qui emporte son nom dans la mort en face de la Gestapo. Ils ont vingt ans, ils débordent de force, d’humour, de drôlerie et de hardiesse. Lorsque l’immense fumée qui s’élève du ghetto couvre la ville de cendre et de terreur, Colomb se résigne à donner à son père, juif, l’ampoule de cyanure qu’il lui réclame et cache sa mère et sa sœur chez George. Celui-ci est l’intellectuel du groupe et le seul qui porte sur les événements un regard lucide. Une immense espérance soulève le peuple de Varsovie au passage des rescapés de Stalingrad. Le canon russe tout près, au bord de la Vistule, semble appeler les combattants et, le 1eraoût 1944, Varsovie se soulève… mais le canon russe s’est tu. Varsovie se bat seule, ses défenseurs s’appellent Olek, Colomb, Zygmunt, George, Nitka, Kryska, Dudio. Ils ont douze ans, vingt ans, quarante ans, soixante ans. Tous se battent, affamés, et croient toujours à la victoire mais une poigne d’acier et de feu se referme sur eux et l’agonie dure six semaines. Les survivants sont dispersés et se retrouvent au hasard des convois de prisonniers. Une extrême confusion suit la fin de la guerre. George tente de rallier autour de son journal La Voix de notre génération tous ceux qui veulent reconstruire la Pologne. Mais le temps est passé du patriotisme pur ; une ère nouvelle de terreur et de délation fait suite à la précédente. Son journal étant supprimé, George parle à la radio et sa voix atteint Colomb, Colomb qui réalise de fructueux bénéfices dans le trafic des Mercedes et du café mais qui s’ennuie et se croit abandonné des siens. Cet appel le relie au passé, lui et tous ceux que la guerre a dispersés. Alors qu’il se rendait chez Zygmunt, George est tué un soir, à bout portant et avec lui s’éteint la voix de la Pologne libre. Ce vaste roman, avec ses nombreux personnages, son mélange d’humour, de violence, d’amour et d’idéal, est un peu le Guerre et Paix de la Pologne des sombres années de guerre et d’après-guerre.