Attirée par le joli mauve de la couverture d’Azami, je décide de satisfaire ma curiosité. L’Azami désigne la fleur de chardon, superbe fleur violette mais que l’on n’offre jamais à cause de ses épines. Ce roman intimiste, premier d’un cycle, nous absorbe littéralement. Mitsuo, marié, deux enfants, adore sa femme mais depuis quelques années n’accomplit plus son devoir conjugal. La tendresse a pris le pas sur le désir. Il se rend alors, selon ses besoins, dans des salons érotiques. Un jour, il rencontre par hasard un ancien camarade de classe qui l’invite dans un club privé très select. Mitsuo se sent subjugué par l’une des entraîneuses et apprend qu’il s’agit de la sublime et mystérieuse Mitsuko, son premier grand amour, son « Azami ».
Au-delà de l’évocation de la destinée amoureuse et de la passion, Aki Shimazaki met en exergue deux formes de relations humaines diamétralement opposées, d’une part les relations d’intérêts qui régissent dans l’ombre le monde des affaires et d’autre part la beauté des sentiments naturels, l’alchimie magique qui opère entre deux personnes et qui ne se soumet à aucun code.
Vivement la suite !
Rachel