Si le Cycle du Rêve apparaît rapidement comme le moins connu des travaux de Lovecraft, il n'en reste pourtant pas moins d'une importance clée si l'on désire réellement comprendre ce qui fait la plume si spécifique de l'auteur. Inspiré par ses maîtres que furent Arthur Machen ET SURTOUT Lord Dunsany, dont certaines nouvelles du Cycle sont de véritables hommages non dissimulés, il réalisera donc une série de nouvelles et un roman gravitant autour d'un univers propre, menacé lui aussi par de terrifiantes entités mais emprunt d'une sensation onirique dans chaque écrits.
En à peine deux pages, Lovecraft offre une histoire non seulement poétique, mais extrêmement rêveuse, voire même optimiste. Une première dans toute l'œuvre du fou de Providence, et pourtant il en profite aussi pour effleurer le genre de la dystopie, en imaginant une société confinée dans ses cités de pierres grises, et dont les rêves paraissent si lointain.