La balle est en gare

Heureusement que je n'ai pas commencé par ce roman de Harlan Coben parce que j'aurais été fort déçu de prime abord sinon.

Balle de match reprend les aventures de Myron Bollitar, l'agent sportif au grand coeur sauvant la veuve et l'orphelin.

Dans le tome précédent, j'avais trouvé l'intrigue un poil mal ficelée et le personnage mal dégrossi. Le mot qui me vint à l'esprit pour le décrire est : stéréotype. Et si on le transpose en tant que détective privé Myron Bollitar est littéralement un cliché ambulant.

Ce roman place Myron Bollitar face à une nouvelle enquête alors qu'une jeune femme cherchant son assistance se fait tuer.
Le problème de prime abord est de réintroduire Myron Bollitar. L'auteur sait qu'il est dans une série récurrente mais ne pense pas en terme de continuité et réintroduit donc tout les tics du personnages ( expliquant son caractère ). C'est lourd. La première moitié du roman est partagée entre cette introduction pas trop digeste et l'histoire en elle même qui démarre plus ou moins bien. Ajouté cela au fait que Myron apparaisse encore moins finement et vous avez une début de roman franchement pas génial. Ca se laisse lire mais j'ai eu cette sensation de roman de gare.

Puis le livre décolle jusqu'à un final ... Franchement vous ne l'avez pas vu venir ? Je ne suis pas doué pour découvrir à l'avance la fin des romans mais là j'avais compris la plupart de la fin arrivé au début du dernier tiers du roman ... C'est pas dingue en terme de suspense.

Grosso modo, je reproche surtout à ce roman son incapacité à se justifier. Myron décide d'enquêter suite à la mort de Valérie mais personne ne lui demande. Pire, tout le monde lui demande pourquoi ( et là j'ai du mal à le justifier également ) alors que lui même ne sait pas pourquoi. Sa seule réponse consiste en : parce que quelqu'un est mort. Vu le nombre de morts qui suivent cette enquête ce n'est pas forcément la meilleure justification ( bon ok, ce sont des méchants et y en a un qui l'avait bien mérité ).
Myron m'a un peu moins agacé que dans le précédent roman mais il ne m'est pas apparu comme sympathique non plus. Win lui a un peu perdu en mystère mais conserve le prestige qui le caractérise ( et réhausse le niveau du roman, sans lui ça serait une catastrophe ).

Bref, un roman de gare un peu au dessus de la moyenne. Harlan Coben a écrit mieux que ça mais le livre se laisse lire.